FINANCEMENT. Un rapport remis au Premier ministre propose d'augmenter le niveau des taxes afin de financer le Grand Paris express, dont le coût a largement dérapé. Les patrons d'Île-de-France s'en inquiètent.
Alors que le député Gilles Carrez a remis au Premier ministre un rapport concernant les nouvelles sources de financement de la Société du Grand Paris, le Medef d'Île-de-France s'inquiète des solutions qui y sont proposées. "La proposition de loi Gilles Carrez semble préparer une révision à la hausse des taxes pour obtenir 250 millions d'euros supplémentaires", regrette ainsi l'organisation professionnelle dans un communiqué de presse du 6 septembre 2018. "Une mesure qui impactera et pénalisera fortement les entreprises parisiennes qui contribuent déjà au financement des transports en Île-de-France."
Une "salve de nouvelles taxes" ?
La facture du projet est passée, selon le Medef-IDF, de 25 à 38 milliards d'euros (+52%). Et les patrons d'entreprises craignent de devoir assumer ce dérapage financier par une "salve de nouvelles taxes". "La Société du Grand Paris perçoit actuellement 500 millions d'euros par an issus principalement de trois taxes payées par les entreprises d'Île-de-France : la taxe sur les bureaux et les locaux commerciaux, la taxe spéciale d'équipement et l'imposition forfaitaire sur les entreprises de réseau", précise le Medef.
"L'inquiétude des entrepreneurs est d'autant plus grande qu'il faut y ajouter le débat lancé par des élus pour la gratuité des transports en commun", regrette Jean-Louis Schilansky, président du Medef Paris. "Les entreprises sont déjà la principale source de financement de cette politique de transport."