Si les prix de l’immobilier en Grande-Bretagne ont enregistré une très faible progression en mai, ils augmentent de plus de 9% sur douze mois. Le nombre de propriétés d’au moins un million de livres s’est multiplié par 20 depuis 1995.

Selon des chiffres publiés jeudi par l'étude mensuelle de la banque Halifax, considérée comme un des baromètres du secteur, les prix de l'immobilier en Grande-Bretagne ont augmenté de 0,1% en mai par rapport à avril. En revanche, ils progressent de 9,1% sur douze mois, soit le plus haut depuis 14 mois. Une hausse qui confirme la robustesse du marché.

Attendue, cette forte progression annuelle s’explique notamment par des facteurs techniques comme des chiffres de comparaison assez faibles l'année dernière.
mais d’après la banque, la robustesse du marché de l'immobilier britannique au deuxième semestre 2005 par rapport au premier devrait engendrer une modération de la hausse des prix sur l'année au deuxième semestre. Elle observe «des signes de stabilisation du marché». «Les pressions sur les ménages résultant d'un chômage plus élevé et de factures ménagères significativement plus hautes, ainsi que le niveau actuellement élevé des prix de l'immobilier par rapport aux revenus, vont sans doute contraindre la demande immobilière et freiner la croissance du prix de l'immobilier et de l'activité dans ce secteur sur le reste de 2006», selon la banque.
Le nombre de prêts immobiliers approuvés a baissé en avril pour la deuxième fois en quatre mois, avec un nombre de prêts inférieurs de 11% au pic de 119.000 en janvier, selon les chiffres de la Banque d'Angleterre.

66.600 propriétés d’au moins 1M£

Toujours selon l’étude de la banque Halifax, le nombre de propriétés britanniques d'une valeur d'au moins un million de livres (environ 1,5 M€) a été multiplié par 20 depuis 1995, passant de 3.400 à 66.600. La domination de Londres s'est estompée, passant de 79% en 1995 à 56% cette année. L'an dernier, 788 ventes de telles demeures ont été réalisées hors de Londres et du sud-est en général, après 22 en 1995, soit 36 fois plus.
Deux quartiers de Londres, Kensington and Chelsea, et Westminster, ont constamment été en tête des ventes entre 1995 et 2005, comptant pour 36% de l'ensemble des ventes de telles propriétés sur les dix ans.
Mais «en dépit de la hausse importante des ventes de biens de plus d'un million de livres sur les dix dernières années, celles-ci ne représentent qu'une part minuscule du marché, et 0,4% seulement du nombre total de ventes en 2005. Même à Londres, elles n'ont représenté que 2% des ventes», précise le chef économiste d'Halifax Martin Ellis.

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