L'opération, entièrement financée par des fonds privés (sans apport de subventions publiques), se monte à 140 M€. Le prêt accordé par les banques sera remboursé grâce à une progression du chiffre d'affaires, qui dépassera les 30 M€ annuels en rythme de croisière, "pour un bénéfice de 1 à 2 M€ par an", confirme le directeur général du POPB. La société d'exploitation explore par ailleurs la possibilité de recourir au naming, avec la conclusion d'un accord au début de 2015, "sous réserve d'une approbation de la ville, propriétaire du lieu". Une solution qui pourrait générer plusieurs millions d'euros de recettes supplémentaires. Car l'enceinte rénovée bénéficiera d'un rayonnement international : elle est d'ores et déjà la quatrième ou la cinquième arena mondiale en termes de spectateurs de concerts. Et pour l'aspect sportif, pas moins de 15 disciplines indoor sont proposées chaque année, "ce qui est unique au monde", se réjouit Julien Collette. Bercy Arena est déjà programmé pour recevoir des championnats du monde de hockey sur glace en 2017 et de handball en 2018. "Le futur Bercy génère déjà de grandes attentes", estime Jean-François Martins, adjoint à la mairie de Paris, en charge des sports.
La nouvelle enceinte rendra à la capitale son rang dans la compétition féroce que se livrent les meilleurs équipements européens. "Une performance pour rendre Paris toujours plus attractive pour la tenue de grands événements", conclut Julien Collette. Guy Forget, directeur du BNP Paribas Masters, déclare notamment avoir déjà hâte de découvrir la salle rénovée en 2015, qui sera alors, la plus belle d'Europe.