L'étude menée pour le troisième trimestre par le journal spécialisé " De particulier à Particulier " indique une baisse de 1% par rapport au trimestre précédent du mètre carré dans la capitale. La pénurie de location a augmenté le nombre de transactions immobilières.

" Sans pour autant parler de krach immobilier, on assiste clairement à un retournement du marché immobilier laissant percevoir une baisse progressive des prix ", souligne l'étude. Le prix moyen du mètre carré s'est ainsi établi au troisième trimestre à 3.440 euro, contre 3.475 euro le trimestre précédent.

Seize arrondissements sur vingt sont ainsi orientés à la baisse. Seuls les 3ème, 4ème, 5ème et 18ème arrondissements enregistrent une légère augmentation. Au dernier trimestre, l'arrondissement le plus cher était le 6ème, à 5.255 euro du mètre carré, le moins cher étant le 19ème, à 2.538 euro du mètre carré. Pour une surface moyenne de 47,78m², le prix moyen de vente dans la capitale d'un appartement s'établit à 154.646 euro/m².

Les acheteurs ne semblent plus disposés à acheter à n'importe quel prix. Le taux de négociation, qui rend compte de l'écart entre le prix affiché et le prix réel de la transaction, a atteint 4,53%, ce qui est un record. Pour Jean-Michel Guérin, directeur général du journal, " on est proche d'un seuil de solvabilité des accédants qui au-delà ne seront plus capables d'acheter un appartement familial à Paris ". En effet, le prix moyen des deux et des trois pièces a reculé alors que celui des quatre et cinq pièces est demeuré quasiment stable.

" Pour la première fois, la pénurie de location a eu un impact direct sur le marché des transactions immobilières. Ainsi, chaque fois que cela leur était possible, les candidats malchanceux à la location se sont tournés vers l'acquisition ", a noté Jean-Michel Guérin.

En contrepartie, la pénurie de locatif a engendré une très forte augmentation des loyers sur les nouvelles offres : +9,72% pour les studios, +7,56% pour les deux pièces et environ 3,5% pour les trois, quatre et cinq pièces.

Si le prix du mètre carré à la vente pourrait bien continuer de baisser pendant l'année 2003, la situation locative devient " de plus en plus préoccupante, d'autant que le phénomène s'installe et qu'aucune perspective d'amélioration ne se dessine ", s'inquiète le journal.

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