Mal isolée et trop lumineuse, la verrière d'un hôtel particulier situé en plein Paris était reléguée au rang de jardin d'hiver. Souhaitant transformer cet espace en bureau, les propriétaires ont fait appel à l'architecte Jeanne Hoesch. Retour sur cette mutation.
Trop froide en hiver et trop chaude en été, lumineuse de jour comme de nuit... Cette pièce située au dernier étage d'un hôtel particulier à Paris était idéale pour accueillir des plantes. Mais pas un bureau. "La température de la verrière oscillait au rythme des saisons. Il était impensable de rester immobile une heure ou deux pour lire et travailler sous peine d'attraper une insolation ou un bon rhume", se souvient Jeanne Hoesch, architecte. Restreinte par le PLU (plan local d'urbanisme) qui interdisait une nouvelle construction de plus de deux mètres de haut, la jeune femme a choisi la rénovation de cette pièce de 2,90 mètres de haut. Ses maîtres mots ? Isoler, mais aussi moderniser un espace destiné à un adolescent de 16 ans.
Moins de surface vitrée
A l'origine, le plafond de la pièce était vitré sur toute sa surface, soit 50 m². Le problème ? Les propriétaires Lionel et Ariane avaient décidé de dédier cette partie du dernier étage à leur fils Constantin pour qu'il y installe son bureau : "Il y avait un décalage entre la trop grande surface vitrée et l'espace intimiste que nécessitait un espace de travail", commente Jeanne Hoesch. En outre, l'isolation était insuffisante. L'ossature en métal était recouverte par du double vitrage, mais les déperditions de chaleur restaient importantes en hiver et la surchauffe gênante en été "car les profilés n'étaient pas à rupture thermique", précise l'architecte.
Pour faire face à ces deux contraintes, la jeune femme a fait le choix d'installer un faux-plafond de 20 m², à la fois destiné à réchauffer l'ambiance et la température de la pièce : "Il a fallu enlever le verre situé au-dessus pour alléger la charge sur l'ossature en métal de départ, soit 20 kg par mètre carré. Une ossature en bois plus légère a ensuite été installée pour supporter la couverture en zinc et protéger les combles, remplis de laine de verre. A l'extérieur, enfin, un thermofilm a été posé pour protéger l'ensemble des rayons du soleil", explique la jeune femme.
Une touche contemporaine
Comme il s'agissait du futur espace de travail d'un adolescent, Jeanne Hoesch a tenu à moderniser l'espace : "Les clients étaient un peu réticents au départ, mais ils ont accepté de me faire confiance", confie l'architecte. Un mobilier en placage chêne, un matériau déjà présent dans le logement, a été dessiné sur-mesure : "La forme des étagères et du bahut est assez épurée et les angles droits ont été arrondis pour leur donner un style design mais simple", ajoute-t-elle.
L'architecte a également réalisé le garde-corps de l'escalier avec un matériau très actuel : "J'ai utilisé du verre feuilleté avec deux faces trempées qui ont été percées afin d'être fixées à l'escalier existant". Une touche de modernité qui fait écho aux interrupteurs en métal brossé. "A l'intérieur de chacun d'eux, une diode est visible pour un rendu presque high-tech", indique Jeanne Hoesch. Une heureuse association qui souligne le cadre plus traditionnel de la pièce, tout en lui insufflant une atmosphère résolument jeune et contemporaine.
Avant
A l'origine, la verrière de cet hôtel particulier situé en plein Paris était reléguée au rang de jardin d'hiver.
Déperdition d'énergie
Et pour cause, l'isolation était insuffisante. L'ossature en métal était recouverte par du double vitrage, mais les déperditions de chaleur restaient importantes en hiver et la surchauffe gênante en été "car les profilés n'étaient pas à rupture thermique", précise l'architecte.
Luminosité
Lumineuse de jour comme de nuit, cette pièce située au dernier étage d'un hôtel particulier à Paris était idéale pour accueillir des plantes. Mais pas un bureau.
Traditionnel
Le cadre était traditionnel, tout comme l'escalier qui y menait. Il manquait un garde-corps pour dynamiser cet espace et lui apporter un souffle de modernité.
Travaux
L'architecte Jeanne Hoesch a décidé de combler la moitié de la verrière du plafond. Il a fallu commencer par enlever les vitres de verre pour alléger la charge sur l'ossature en métal de départ, soit 20 kg par mètre carré.
Nouvelle ossature
Une ossature en bois plus légère a ensuite été installée pour supporter la couverture en zinc qui est venue remplacer la moitié de la verrière au plafond.
Faux plafond
Au dessus du faux plafond, les combles ont été remplis de laine de verre. Des spots assurent la lumière.
Film thermique
A l'extérieur, "un thermofilm a été posé pour protéger près de 80% des rayons du soleil", explique la jeune architecte.
Après
La pièce est transformée. Le faux plafond créé une ambiance intimiste propice au travail tout en assurant une meilleure isolation thermique de la pièce.
Mobilier sur-mesure
Un mobilier en placage chêne, un matériau déjà présent dans le logement, a été dessiné sur-mesure.
Escalier modernisé
Le garde-corps de l'escalier a été réalisé avec un matériau très actuel : du verre feuilleté.
Accessoires contemporains
Les interrupteurs sont en métal brossé. Dotés d'une diode bleu lumineuse, ils offrent un rendu contemporain, presque high-tech à toute la pièce.
Durée du chantier : 6 semaines
Coût : 85.000 € (hors honoraire)