VIE DES ENTREPRISES. Le PDG de Veolia a accepté de remonter son offre auprès d'Engie sur les 29,9 % des actions de Suez. L'objectif final reste le même : acquérir le spécialiste de la gestion des déchets afin de créer "un champion de la transformation écologique".
Le feuilleton entre Suez, Veolia et Engie se poursuit. Le 18 septembre dernier, Engie a demandé à Veolia de relever son offre d'achat sur les 29,9 % des actions de Suez. Une requête qui semble avoir été entendue. En effet, Antoine Frerot, le PDG de Veolia vient d'annoncer qu'il allait "améliorer" l'offre, mais aussi donner de garanties sociales notamment en matière d'emplois. Le conseil d'administration d'Engie aura alors jusqu'au 30 septembre pour valider ou non cette proposition.
Si accord il y a, Veolia lancera une OPA auprès des actionnaires de Suez afin d'acquérir l'entreprise dans les 12 à 18 mois. Toutefois, le groupe se heurte encore pour l'instant au refus de Suez. Pomme de la discorde : le monopole du marché de la gestion de l'eau en France. Afin de palier au sujet de concurrence ciblé, Veolia évoque un acquéreur potentiel pour les activités de Suez Eau France : Meridiam, entreprise française de gestion d'infrastructures. Un point sur lequel Suez a montré son désaccord. Résultat : le groupe a récemment placé sa branche Eau France sous le chapeau d'une fondation destinée à la rendre incessible. "Cette pilule empoisonnée est handicapante pour le projet que je porte, et tant qu'elle ne sera pas désamorcée, elle ne le rend pas possible", a admis Antoine Frérot. Mais "je n'ai pas dit que c'était imparable", a-t-il ajouté, précisant que des juristes travaillaient sur le dossier. L'idée est de "trouver la parade pour désamorcer la fondation dans les 18 mois. (...) J'ai l'espérance très forte, je suis persévérant".