Dans une maison, l'air doit être régulièrement renouvelé afin de rester sain, d'autant que les habitations actuelles, très bien isolées, n'assurent plus un renouvellement naturel de leur atmosphère. Frédéric Henry de l'AQC revient pour Batiactu sur les erreurs à éviter lors de la conception et de la réalisation d'une installation.

« Depuis quelques années, différentes études vis-à-vis de l'efficacité énergétique ont fait de la ventilation une problématique importante », explique Frédéric Henry, ingénieur à l'Agence Qualité Construction (AQC). Car si les maisons sont de mieux en mieux isolées, le renouvellement de l'air ne se fait plus de façon naturelle. Or, pour des raisons sanitaires, la qualité de l'air intérieur est primordiale, notamment pour l'évacuation de gaz de combustion d'un chauffe-eau par exemple, ou pour la régulation de l'hygrométrie dans certaines pièces. Les habitations sont aujourd'hui ventilées par des systèmes mécaniques dits « VMC ». Il s'agit d'un ensemble de dispositifs qui assure le renouvellement de l'air, notamment pour les pièces humides (salles-de-bains, toilettes, cuisines).

 

Des désordres nombreux et évitables
Qu'elle soit simple ou double flux, une VMC peut conduire à divers désordres, comme le constate Frédéric Henry : « Le plus couramment rencontré est une difficulté pour les utilisateurs d'entretenir les installations et notamment de changer les filtres. Les consommateurs ne sont parfois même pas au courant de la nécessité de le faire ! ». Faute de quoi, les performances du système de ventilation baissent. Le problème se résume parfois à une difficulté d'accès dans les combles où ils sont installés. « Lors de l'installation d'un nouvel appareil de chauffage (type poêle à bois ou dérivé) dans une pièce ventilée, les occupants d'une maison font couramment un oubli : la VMC n'a pas été pensée pour prendre en compte cet appareil et elle peut s'avérer sous-dimensionnée. D'où des problèmes d'amenée d'air ».

 

Ventilation bouchée
Ventilation bouchée © Un exemple de ventilation bouchée. Photo AQC
Spécifiquement pour les VMC double flux, l'efficacité énergétique est également parfois douteuse. « Si les appareils d'échange de chaleur sont placés dans des combles non isolés, on constate une perte d'efficacité en hiver », détaille l'ingénieur de l'AQC. D'où l'importance de bien placer les différents éléments du système. Pour les VMC simple flux, la problématique est celle, bien connue en hiver, de l'entrée d'air froid depuis l'extérieur. Si les arrivées d'air sont placées de façon non judicieuse, au-dessus d'un lit par exemple, « il y a un risque que l'utilisateur l'obture pour son confort ». Par ailleurs, du fait de l'assourdissement des bruits extérieurs grâce à une meilleure isolation phonique, les bruits intérieurs sont désormais plus présents, les occupants des logements signalent souvent des problèmes acoustiques liés au sifflement des ventilateurs ou aux vibrations du moteur.

 

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