Le fabricant danois LM Wind Power (groupe General Electric) a annoncé que le chantier de construction de l'usine de pales d'éoliennes offshore de Cherbourg (Manche) débuterait prochainement. Initialement prévue par Alstom, cette unité de production emploiera plus de 500 personnes et servira à équiper les machines des futurs parcs éoliens en mer français.
La deuxième usine dédiée aux éoliennes géantes offshore va voir le jour à Cherbourg. Après celle inaugurée en 2014 par Alstom, depuis passé sous le contrôle de General Electric (GE), c'est finalement une autre filiale du géant américain qui s'implantera dans le Cotentin : le fabricant de pales danois LM Wind Power. Une société qui n'est pas une inconnue puisqu'elle fournissait déjà les pales pour les machines Haliade d'Alstom dans l'attente que l'entreprise française produise elle-même ces éléments. Et une société qui est également, entre temps, devenue une partie de la galaxie GE.
Le projet d'usine de pales Alstom change donc uniquement de badge, après avoir subi un contretemps d'un an et demi. "Le chantier de construction débutera en mars 2017 et le démarrage de production est prévu à partir de juin 2018", précise un communiqué. Elle s'étalera sur 25.000 m² et "emploiera à terme plus de 550 personnes", assure l'industriel. Des effectifs qui seront employés à fabriquer des éléments primordiaux en fibre de verre de plus de 80 mètres de long pour des éoliennes géantes de 8 MW de puissance, y compris pour les machines Adwen (ex-Areva et désormais Siemens-Gamesa). L'usine "a été conçue pour servir tous les clients du marché mondial" et "deviendra la base pour servir les marchés européens en croissance de l'éolien en mer", promet LM Wind Power. La firme danoise, qui concrétise donc le projet Alstom de 2012, ajoute : "Près de 2.000 emplois indirects supplémentaires pourraient en résulter dans la région".
Une bonne nouvelle pour la Normandie qui attend anxieusement le devenir d'autres projets liés à l'éolien en mer, les deux usines havraises d'Adwen, potentiellement remises en cause par Siemens, et qui devaient créer 750 emplois en tout. A Cherbourg, l'investissement atteint les 50 M€, dont 8 M€ apportés par les collectivités locales.