Des manifestations à répétition vont conduire à l’arrêt du chantier d’une usine que le groupe indien Tata tentait d’achever dans l'est de l'Inde. Celle-ci devait produire la voiture la moins chère du monde, la Nano.

«Vous ne pouvez pas faire tourner une usine sous protection policière, lorsque des bombes y sont jetées, lorsque des ouvriers y sont intimidés», a dénoncé Ratan Tata, le président du conglomérat éponyme lors d'une conférence de presse à Calcutta, capitale de l'Etat du Bengale occidental (est).

Le chantier de l'usine de la filiale Tata Motors, achevé à 90% et qui devait assembler la Nano - une voiture à 2.500 dollars - était au point mort depuis un mois. Un grave conflit opposait Tata, soutenu par le gouvernement communiste du Bengale occidental, à des paysans, épaulés par des activistes politiques, ulcérés par la réquisition de terres agricoles pour en faire une zone industrielle.

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