Le delta du Danube, réserve naturelle classée au patrimoine mondial de l'Unesco, est menacée par la construction d'hôtels et complexes touristiques, après avoir souffert d'une exploitation agricole et piscicole systématique sous le communisme.
«Je suis très déçu par ce que j'ai vu, il n'y a pas de règlementation pour l'architecture et l'urbanisme», n'a pas hésité à dire le Premier ministre roumain, à l'issue d'une visite en bateau samedi et dimanche dernier dans le delta du Danube, à l'est du pays. Concernant ces constructions d'ensembles touristiques sur les berges des bras du fleuve, à l'intérieur de la réserve naturelle, «la tendance à mettre en concession des terrains du patrimoine national en échange d'une rente, est une très mauvaise chose», a poursuivi M. Tariceanu, qui était accompagné par les ambassadeurs d'Espagne, Juan Pablo Garcia-Berdoy et de France, Hervé Bolot.
Selon le Premier ministre, «le delta du Danube a un caractère unique» et il a déjà été suffisamment mis à mal «par les activités agricoles et piscicoles durant la période communiste».
Le développement du tourisme dans cette région à l'équilibre très fragile «doit veiller à la protection écologique», a estimé le chef du gouvernement, en précisant à l'AFP qu'il allait préparer «des normes d'urbanisme spécifiques», avec le ministère de l'Environnement.
Sur les quelques 35.000 hectares de terres agricoles des «polders»construits sous la dictature communiste de Nicolae Ceausescu, «seulement 5.000 hectares ont été rendus à la nature», a reconnu de son côté le gouverneur du delta, Paul Cononov, en souhaitant que «le tourisme de masse soit exclu dans la région», au profit d'un tourisme «intelligent».
Toutefois, s'il déplore que les importantes inondations provoquées au printemps par la crue du fleuve, ont affecté des centaines de sinistrés, avec maisons inondées et bétail noyé, le gouverneur estime qu'elles ont eu aussi «un effet bénéfique de régénération de la faune et la flore» du delta.
Directeur de l'association écologique «Sauvez le delta», Dragos Bucurenci s'inquiète aussi, pour sa part, du problème de «la gestion des déchets des centres touristiques, particulièrement les plastiques» que peuvent ingurgiter oiseaux et poissons, dont certaines espèces très rares en Europe, tels des pélicans, cormorans, oies à cou rouge ou des esturgeons. A lui seul, par exemple, le delta du Danube abrite 60% de la population mondiale de petits cormorans et 50% de celle des oies à cou rouge.
D'une superficie de 5.800 km2, la réserve naturelle compte seulement 15.000 habitants, parmi les plus pauvres de Roumanie, dont 11% de Lipovènes, d'origine russe et 9% d'Ukrainiens. Elle dispose actuellement d'une capacité touristique de 3.000 lits, en forte progression.
Outre sa grande richesse ornithologique et piscicole, sa flore étonnante avec des forêts de chênes centenaires, d'immenses mangroves et étendues de roseaux sauvages, le delta compte aussi le site d'Histria, la cité antique où avait été exilé le poète romain Ovide.
On peut se rendre aussi au petit port de Sulina, 5.000 habitants, seulement accessible par bateau et ancienne zone franche qui comptait dans les années 1920 pas moins de 17 consulats et représentations diplomatiques.
Selon le Premier ministre, «le delta du Danube a un caractère unique» et il a déjà été suffisamment mis à mal «par les activités agricoles et piscicoles durant la période communiste».
Le développement du tourisme dans cette région à l'équilibre très fragile «doit veiller à la protection écologique», a estimé le chef du gouvernement, en précisant à l'AFP qu'il allait préparer «des normes d'urbanisme spécifiques», avec le ministère de l'Environnement.
Sur les quelques 35.000 hectares de terres agricoles des «polders»construits sous la dictature communiste de Nicolae Ceausescu, «seulement 5.000 hectares ont été rendus à la nature», a reconnu de son côté le gouverneur du delta, Paul Cononov, en souhaitant que «le tourisme de masse soit exclu dans la région», au profit d'un tourisme «intelligent».
Toutefois, s'il déplore que les importantes inondations provoquées au printemps par la crue du fleuve, ont affecté des centaines de sinistrés, avec maisons inondées et bétail noyé, le gouverneur estime qu'elles ont eu aussi «un effet bénéfique de régénération de la faune et la flore» du delta.
Directeur de l'association écologique «Sauvez le delta», Dragos Bucurenci s'inquiète aussi, pour sa part, du problème de «la gestion des déchets des centres touristiques, particulièrement les plastiques» que peuvent ingurgiter oiseaux et poissons, dont certaines espèces très rares en Europe, tels des pélicans, cormorans, oies à cou rouge ou des esturgeons. A lui seul, par exemple, le delta du Danube abrite 60% de la population mondiale de petits cormorans et 50% de celle des oies à cou rouge.
D'une superficie de 5.800 km2, la réserve naturelle compte seulement 15.000 habitants, parmi les plus pauvres de Roumanie, dont 11% de Lipovènes, d'origine russe et 9% d'Ukrainiens. Elle dispose actuellement d'une capacité touristique de 3.000 lits, en forte progression.
Outre sa grande richesse ornithologique et piscicole, sa flore étonnante avec des forêts de chênes centenaires, d'immenses mangroves et étendues de roseaux sauvages, le delta compte aussi le site d'Histria, la cité antique où avait été exilé le poète romain Ovide.
On peut se rendre aussi au petit port de Sulina, 5.000 habitants, seulement accessible par bateau et ancienne zone franche qui comptait dans les années 1920 pas moins de 17 consulats et représentations diplomatiques.