« Penser et agir autrement », tel sera le thème du Congrès de l'Union professionnelle artisanale qui se tient ce jeudi 25 octobre au Palais Brongniart. Le Premier ministre introduira les débats qui porteront sur le dialogue social comme élément de sortie de crise, sur la définition d'une grande politique pour les très petites entreprises et sur la nécessité de la formation. Détails.
« L'an dernier, notre message au gouvernement était 'penser autrement' ; cette année, nous voulons lui dire d' 'agir autrement' », a déclaré ce mercredi Jean Lardin, président de l'UPA. Arrêter de se tourner uniquement vers les grandes entreprises et s'intéresser à celles qui tiennent l'économie française en ces temps de crise : voilà le principal message que souhaitent adresser les adhérents de l'Union professionnelle artisanale - qui regroupe le bâtiment, les métiers et services et l'alimentation en détail - lors du Congrès de ce jeudi auquel participeront ou interviendront Jean-Marc Ayrault, Sylvia Pinel, ministre de l'Artisanat, du Commerce et du Tourisme, et Thierry Repentin, ministre délégué à la Formation professionnelle et à l'Apprentissage.
Faisant le bilan de ces trois secteurs, Jean Lardin a indiqué que le chiffre d'affaires des entreprises de l'UPA a reculé de 1.5% au troisième trimestre 2012 par rapport au même trimestre de l'an dernier (source UPA/I+C). La baisse constatée dès le printemps s'est ainsi confirmée et accentuée au cours de l'été. Il a également souligné que les entreprises de l'artisanat et du commerce de proximité étaient particulièrement fragilisées et « engagées sur la voie de la récession ». Il devient donc urgent de réagir et d'agir, estime l'UPA, qui entend bien interpeller les membres du gouvernement sur ces questions primordiales pour les entreprises adhérentes.
D'abord restaurer la confiance
Parmi les solutions que propose l'UPA, le dialogue social. « C'est l'outil qui permettra de sortir du duel camp patronal, camp salarial. Et c'est aussi une source pour relancer la compétitivité des entreprises », soutient Jean Lardin. Et d'argumenter : « Le dialogue social est un outil qui donne la parole aux acteurs avant de légiférer, c'est pourquoi le gouvernement se dirige vers la constitutionnalité de cet outil ». Mais avant que les parties prenantes ne s'engagent pour « repartir du bon pied », il faut d'abord « restaurer la confiance », insiste Jean Lardin. Cela doit passer par le rétablissement de l'équilibre budgétaire et la réduction des dépenses publiques, explique-t-il. « L'artisanat souffre de cette perte de confiance dans les institutions, cela induit de l'épargne de précaution qui sort de nos circuits économiques. On ne peut pas blâmer les Français, mais l'économie ne tourne plus », poursuit-il.
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