Le syndicat des propriétaires bailleurs a redemandé l'abolition du bouclier fiscal et de l'impôt sur la fortune, à l'occasion de son congrès. Il s'est en revanche déclaré favorable à la vente des logements à leurs occupants.
A l'occasion de son centième congrès et de la parution de son nouveau livre blanc, l'Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) a reformulé son vœu de voir disparaitre le bouclier fiscal, ainsi que l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Les propriétaires-bailleurs désignent cet impôt comme «absurde», se plaignent car «entre l'ISF et la taxe foncière, le propriétaire est taxé deux fois sur le capital», accuse Jean Perrin, le président de l'UNPI. D'après le syndicat, sur les 560.000 contribuables redevables de l'ISF, «400.000 le sont à cause de l'immobilier».
Le ministre du budget François Baroin a déclaré que le gouvernement allait «corriger le bouclier fiscal et l'ISF. Cela ne veut pas dire que nous les supprimerons». Parmi les pistes étudiées, il y a la possibilité de relever le seuil d'assujettissement à l'ISF à 1,2 million d'euros contre 790.000 euros actuellement. Ceci ferait baisser le nombre de contribuables à 260.000 ménages. Mais l'UNPI est surtout intéressé par l'éventuel relèvement de l'abattement sur la valeur de la résidence principale, déjà passé de 20% à 30% en 2007.
Dans la dernière édition de son livre blanc, le syndicat propose en outre de favoriser la vente des habitations détenues par les bailleurs aux locataires occupants, et ce pour tenter de résoudre le manque chronique de logements. Le prix d'achat au propriétaire bailleur serait alors payé par une rente mensuelle correspondant au montant du loyer, sur une période de 15 ou 25 ans. De son côté, le propriétaire bailleur bénéficierait d'une rente défiscalisée qui ne serait pas soumise à l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.