Statut de bailleurs privés, contrats de syndics... De nombreux sujets en chantiers
Les premiers chantiers ? Répondre d'abord aux enjeux législatifs actuels, par, notamment, un travail entamé "sur le statut du bailleur privé". Un statut que l'Unis veut "pérenne" pour permettre une réduction du taux d'effort des ménages et ainsi stabiliser le marché à long terme. Ensuite, l'UNIS entend continuer à œuvrer à la revalorisation de ses professions, une action entamée avec la mise en œuvre du nouveau contrat de syndic et la réflexion sur la réglementation du métier de marchand de biens. Sur les syndics, Serge Ivars a d'ailleurs précisé que les professionnels d'UNIS avaient l'intention "ferme et affichée de sévèrement traquer les brebis galeuses (...) qui font beaucoup de mal à [leur] profession." De même s'est-il inscrit en faux contre les accusations des associations de consommateurs ayant fustigé les résultats de la première enquête de la DGCCRF sur l'application des nouveaux contrats par les syndics. Selon cette dernière, sur 750 cabinets contrôlés, 84% suivraient les recommandations du CNC. Un chiffre dont le nouveau syndicat se félicite.
Pour apporter "plus de services et de garanties", un site internet voit également le jour. Il a vocation à informer les adhérents d'Unis comme leurs clients, en étant un outil de veille législative et jurisprudentielle, une "bible" dans le domaine de la copropriété, un relai d'information sur les dernières données statistiques et, enfin, un vecteur d'annonces immobilières. A noter que les chambres régionales d'administrateurs de biens de la Cnab et de la Csab sont maintenues, se rangeant sous la bannière UNIS, ce qui devrait entraîner des fusions le cas échéant. "Certaines modalités techniques sont encore en cours" précise Serge Ivars, notamment la recherche active du siège parisien de ce nouveau syndicat... En professionnels du secteur, elle devrait aboutir rapidement !
De cinq à trois à...?
Concrètement, CNAB, CSAB et UNIT vont donc disparaître pour laisser la place à l'UNIS et chaque professionnel devra faire la démarche personnelle de s'y affilier. Le paysage syndical du secteur passe ainsi de cinq à trois organisations : l'UNIS, la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) et le Syndicat national des professionnels immobiliers (SNPI). L'UNIS ne se montre pas fermée à un rapprochement avec ses deux acolytes, mais des querelles de personnes paraissent ralentir le processus, semble-t-il, notamment avec la Fnaim. Alors qu'Etienne Ginot (président du Csab), affichait sa réticence actuelle, déplorant de manifestes incompatibilités de personnalités, Serge Ivars a préféré botter en touche à cette interrogation lors de la conférence de presse. "Chaque chose en son temps", a-t-il répondu. "Nous avons réussi à trois à parvenir à un accord pour ce syndicat que nous voulons ouvert," et de préciser vouloir déjà asseoir cette nouvelle alliance avant de voir plus avant.