A l'approche de l'élection présidentielle de 2017, l'Union nationale des syndicats de l'immobilier (Unis), a dévoilé ce mercredi, dix propositions dans l'optique de "contribuer à la fluidité du parcours résidentiel dans les logements performants." Précisions.
Est-ce l'effet de l'approche de l'élection présidentielle 2017 ? Ou bien encore la tenue de leur congrès à Lyon, les 13 et 14 octobre prochains. L'Union nationale des syndicats de l'immobilier (Unis), syndicat des administrateurs de biens, des syndics de copropriété et des promoteurs rénovateurs, a dévoilé, mercredi 5 octobre 2016, dix propositions pour redonner avant tout de la "fluidité et instaurer de la stabilité au marché du logement." S'appuyant notamment sur "des politiques publiques locales et pragmatiques."
"En cette année de débat avant l'élection présidentielle, les professionnels de l'immobilier se mobilisent pour élaborer des propositions concrètes à nos concitoyens, qu'ils soient professionnels, clients ou acteurs", a rappelé, Christophe Tanay, président de l'Unis. Avant d'égratigner les gouvernements précédents : "16 lois en 16 ans ont impacté le secteur. Il est urgent de retrouver cette stabilité juridique et fiscale."
"Le parc privé existant ancien doit être aidé"
"Aujourd'hui, les collectivités s'intéressent surtout à la construction neuve privée et au logement social", a regretté Géraud Delvolvé, délégué général de l'Unis. "C'est pourquoi le parc privé existant ancien doit être aidé, c'est un gisement inexploité pour loger des populations variées et parfois à faibles revenus", a-t-il ajouté.
"La professionnalisation, ces deux dernières années, des syndics, l'importance des programmes de rénovation énergétique, et les efforts pour la réhabilitation des logements dégradés doivent être mis davantage en avant", a poursuivi Géraud Delvolvé.
Les dirigeants de l'Unis ont posé aussi ce mercredi la question du coût réel des aides au logement et demandent "plus de fluidité dans les rapports locatifs, le bailleur étant écrasé par les formalités", expliquent-ils.
Parmi les principales propositions, l'Unis, souhaite renforcer la nouvelle structure du Conseil National de la Transaction et de la Gestion Immobilières (CNTGI), prévu dans la loi Alur de mars 2014 par une fonction de présidence autonome, professionnelle et indépendante. "De la renforcer aussi par la mise en place de moyens propres, de nature parafiscale, financés par la profession, ainsi que la médiation et de la commission de contrôle."
De plus, les professionnels de l'Unis suggèrent de s'appuyer en gérance sur un statut du bailleur privé. Face au constat que 70 % des locataires du parc privé sont éligibles au parc social, "nous souhaitons reconnaître le rôle social du bailleur privé géré par un professionnel", ajoute Christophe Tanay, président de l'Unis.
Et de préciser : "Cette reconnaissance passe par une allocation de moyens semblables en fonction du loyer de sortie sur le marché."
Par ailleurs, l'Unis, ne mâche pas ses mots et souhaite supprimer "l'automaticité de l'encadrement des loyers." Avec pour objectif de générer "une meilleure alimentation des observatoires par les professionnels, par l'intermédiaire de Clameur." Autre suggestion aux professionnels de l'immobilier : rendre le mandat exclusif pour toutes les ventes.
"Briser le carcan de la copropriété qui ne permet pas d'atteindre les objectifs de rénovation énergétiques"
Enfin, les dirigeants de l'Unis, demandent de rééquilibrer les rapports locatifs en pointant de nouveau la loi Alur, qui selon eux, a accru le déséquilibre entre bailleurs et locataires. Quant à l'objectif de rénovation énergétique, "il est primordial de briser le carcan de la copropriété", ont-ils estimé. "Nous souhaitons adopter une loi quinquennale pour un programme de rénovation du parc privé collectif qui doit sanctuariser les efforts à consentir en ce domaine", a ajouté le président du syndicat. "La volonté d'avoir un même dispositif fiscal et une pérennité sur cinq ans nous semblent primordiales", ont conclu ses dirigeants.