Après avoir entrepris la charte environnement des industries de carrières, l'Union nationale des industries de carrières et matériaux a présenté, ce mardi 13 novembre, sa politique de développement durable. Elle propose ainsi à ses 3.400 entreprises adhérentes une démarche pour maîtriser les impacts environnementaux de leur activité et encourager un développement social et économique responsable.
Avec pour objectif de construire 500.000 logements par an tout en préservant l'emploi local, Didier Riou, nouveau président depuis juin dernier de l'Union nationale des industries de carrières et matériaux (Unicem), a présenté, ce mardi 13 novembre, la stratégie de développement durable de son organisation, élaborée avec les 17 syndicats de branche et les 19 unions régionales qui la composent. Son ambition ? Les quelque 3.400 entreprises que représente l'Unicem sont donc invitées à adopter une stratégie en faveur d'un aménagement durable du cadre de vie. Basée sur le principe du volontariat, cette politique aborde le concept de développement durable dans son périmètre le plus large en y intégrant les questions écologiques et environnementales, mais également la santé et la sécurité, les relations avec les riverains, la gestion de la ressource, la gouvernance et l'éthique.
"Il est, en effet, impératif de convaincre tous nos adhérents sur l'ensemble des aspects du développement durable, rappelle Didier Riou. Et si tout le monde était parfait, on ne mettrait pas en œuvre une politique dans ce domaine. Pourquoi? Les entreprises de la filière génèrent des emplois locaux non délocalisables, c'est-à-dire 39.000 emplois directs, 600.000 emplois indirects et dans les activités aval, et répondent aux exigences économiques, sociales et environnementales qu'impose à terme le développement durable des territoires. C'est pourquoi leur mobilisation permet, aujourd'hui, à la profession d'afficher un niveau de responsabilité sociétale reconnu."
Pour rappel, plus de 1.000 sites de production de matériaux minéraux sont actuellement adhérents de l'Unicem, représentant 52 % de la production nationale de granulats (*).
L'union inquiète pour 2013
Par ailleurs, l'organisation professionnelle a évoqué la conjoncture de la filière pour l'année 2013: "Les perspectives pour le granulat ne sont pas très bonnes", nous confirme Michel André, président de Cemex France et du comité développement durable de l'Unicem. L'activité des TP ne prendra pas le relais sur le segment du résidentiel pour l'année prochaine. Ce dernier devrait souffrir jusqu'en septembre 2013. Par conséquent, les PME dans la filière de la construction risquent de souffrir également." De plus, l'Unicem publiera dans quelques jours les chiffres liés à la conjoncture du mois de novembre 2012.
(*) La fédération regroupe la quasi-totalité des industries extractives de minéraux (granulats, minéraux industriels, chaux, roches ornementales …) et des fabricants de matériaux de construction (béton, mortier, plâtre…) et représente près de 3.400 entreprises, 40.000 emplois et un CA de 10 milliards d'euros.