Selon une étude du syndicat étudiant, l’Unef, parue mardi, la crise du logement touche de plein fouet les jeunes. Loyers excessifs, manque de chambres en Cité U, stagnation des aides sont les principaux axes à améliorer, selon l’organisme.

Avec seulement 6.000 constructions lancées en 2004 contre 15.000 prévues par l’Etat et 12.000 réhabilitations contre 21.000 attendue, selon le rapport de l’Unef, le logement étudiant connaît une situation difficile.

L’étude Unef rappelle les objectifs du plan Anciaux 2004 du gouvernement Raffarin qui pour le parc public, prévoyait la construction de 50.000 chambres CROUS en 10 ans soit 5.000 par an et la réhabilitation de 70.000 chambres CROUS soit la moitié du parc existant. Mais selon le syndicat étudiant, ces objectifs sont loin d’être atteints. Les principales causes de ce retard sont le manque de moyens financiers et l’insuffisance de foncier.

Le rapport de l’Unef pointe aussi du doigt la hausse des prix des loyers pour les petites surfaces «en 5 ans, les loyers ont connu une augmentation de près de 20% en province et de près de 15% à Paris». En parallèle, l’Unef souligne le fait que «l’allocation de logement à caractère Social n’a augmenté que de 15 euros en 4 ans».

Pour rappel, la France compte 2,2 millions d’étudiants dont 900.000 ont un logement autonomes et 150.000 vivent en chambre universitaire. Les autres vivent chez leurs parents.

 


Le cas de la cité Universitaire d'Antony


Plus grande cité Universitaire d'Europe offrant plus de 2.100 logements, la Cité Universitaire d'Antony, situé à 20 minutes de Paris, connaît un état de dégradation important : peinture écaillée, sanitaires et couloirs insalubres. Construit en 1955, l'établissement n'a jamais subi de travaux de grande ampleur depuis sa création. Pour sensibiliser les pouvoirs publics à la situation, des représentants de l'Unef ont repeint symboliquement mardi soir une chambre de la cité U.


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