PROJET VERT. Le groupe Konica Minolta, producteur d'imprimantes et de matériaux électroniques, a présenté son projet de toiture végétalisée et de ruches apicoles. Sur une surface de 400 m2, les travaux se sont portés sur la mise en place d'une étanchéité bicouche pour résister à l'eau et à la sphaigne, un substrat naturel léger et absorbant.
Elles nettoient, nourrissent, ventilent et surtout elles butinent. Elles, ce sont les abeilles qui vivent en colonie sur le toit de la société Konica Minolta à Carrières-sur-Seine (Yvelines). Ces milliers d'insectes détonnent dans ce paysage urbain de bureaux et de façades vitrées, riche en activité humaine. Depuis peu, cette petite communauté d'hyménoptères vit en harmonie avec la nature : la toiture du centre de formation a été recouverte de plantes mellifères et vivaces.
Découvrez en pages suivantes, la suite du reportage consacré à l'installation d'une toiture végétalisée au siège du groupe Konica Minolta...
Une initiative salariale
Le projet démarre en 2012 lorsque la direction décide de lancer le "prix du président". Un concours interne qui propose aux employés de créer une initiative en faveur du développement durable. Ainsi, la mise en place de cinq ruches est retenue. Le miel récolté est ensuite revendu aux salariés et l'argent récupérée sert à financer la fondation d'entreprise du groupe.
Redynamiser la végétalisation du siège
Pour augmenter la production, la direction soumet aux salariés l'idée de déployer une toiture végétalisée. L'objectif : redynamiser la végétalisation du siège de Konica et créer une rupture visuelle sur le quotidien des collaborateurs du site.
Une étanchéité bicouche
La gestion des travaux est confiée à la société Vision Végétale qui a dû répondre aux différentes contraintes techniques du bâtiment datant des années 90. Les concepteurs ont appliqué une étanchéité bicouche pour éviter les infiltrations d'eau du nouvel espace.
"Nous avons ajouté une couche anti-racinaire pour empêcher les racines des plantes de percer l'étanchéité", détaille Bruno Chassage, chef de projet chez Konica.
La surface a ensuite été entièrement inondée d'environ 10 cm d'eau pour tester l'imperméabilité de la toiture.
"Nous avons ajouté une couche anti-racinaire pour empêcher les racines des plantes de percer l'étanchéité", détaille Bruno Chassage, chef de projet chez Konica.
La surface a ensuite été entièrement inondée d'environ 10 cm d'eau pour tester l'imperméabilité de la toiture.
Une toiture recouverte de sphaigne
Autre défi à relever pour les constructeurs : la résistance du toit. "Le toit initial n'aurait pas supporté le poids d'une terre traditionnelle, explique Nelly Le Ruyet, gérante de la société Vision Végétale. C'est pourquoi, nous avons utilisé de la sphaigne, un substrat naturel plus léger et capable de recevoir une grande variété de plantes".
Une toiture semi-extensive adaptée pour un paysage ultra-urbain
Equipée d'un système d'arrosage automatique, la surface végétalisée de 400 m2 se compose de 2.400 kg de sphaigne et 2.500 plantes mellifères (nectar) et vivaces (résistantes au froid). Le coût de l'installation est estimé à 80.000 euros. "Cette toiture semi-extensive était la plus adaptée pour cet environnement car elle permet une composition florale éclectique et esthétique", ajoute Nelly Le Ruyet.
Des économies d'énergies espérées
L'accent de cette végétalisation sera mis sur la technique retenue, les économies d'énergies obtenues, l'amélioration de l'isolation, l'impact sur l'absorption et le stockage de l'eau de pluie.
Une société engagée en faveur de la préservation de la planète
Ce programme s'inscrit dans le cadre de la politique de développement durable du groupe Konica qui s'est fixé les objectifs suivants : réduction du CO2 de 50%, réduction des déchets et promotion des actions en faveur de la biodiversité.