Mais cette annonce alimente forcément les craintes des syndicats qui, outre la question de l'emploi, mettent en garde contre les risques industriels de la stratégie d'ArcelorMittal.
Le numéro un mondial de l'acier veut faire tourner en priorité les usines les plus compétitives et mettre en veille les autres pour préserver ses marges. Cette mesure lui permettrait selon lui de dégager chaque année environ 746 M € supplémentaires au niveau de l'excédent brut d'exploitation. Les hauts-fourneaux de Dunkerque tournent ainsi à l'heure actuelle à 98,5 % avec une capacité de production de 7M de tonnes d'acier par an, tandis que ceux de Florange - dont la capacité est de 2M de tonnes - restent éteints.
« L'arrêt temporaire actuel est géré en étroite concertation avec les représentants du personnel, dans le souci de préserver l'avenir de l'activité en Lorraine et celui de nos salariés », nous a rappelé une porte-parole du groupe ArcelorMittal. Et d'ajouter : « Aucun licenciement n'a été effectué à Florange et aucun n'est prévu. L'arrêt temporaire concerne 500 salariés pour lesquelles un dispositif d'indemnisation et d'accompagnement a été mis en place durant cette période, en leur proposant notamment des redéploiements ou des formations adaptées. Par ailleurs, il faut rappeler que le site de Florange emploie 2.800 personnes au total et comprend plusieurs autres activités (laminoir à chaud et laminoir à froid, cokerie, lignes de revêtement…) qui fonctionnent parfaitement. » Le sidérurgiste rappelle qu'il consacre des moyens importants pour assurer le maintien, la surveillance et le suivi technique des installations afin d'assurer leur redémarrage dans les meilleures conditions dès que cela sera possible. Et d'ajouter qu'il continue également de soutenir localement différents projets concrets bénéfiques pour le bassin d'emploi lorrain.