Une résidence sociale illumine un faubourg parisien

Le bailleur social parisien Semavip s'est donc vu confié la mission d'éradiquer l'insalubrité dans le quartier Château-Rouge. L'enjeu de cette rénovation est de taille : l'îlot de la parcelle du projet est dense, enclavé et composé pour la plupart de logements sociaux de hauteurs diverses allant du R+5 au R+9. Un nouveau visage du quartier se dessine peu à peu, rappelle la Semavip, pour atteindre l'objectif final : la construction de 360 logements sociaux neufs (PLUS et PLS) dans ce quartier dont 60 logements étudiants.

Ici, les architectes proposent donc un bâtiment en R+6 totalisant 495 m² de SHON pour un coût total de 1,32 million d'euros hors taxe. "Le rythme de la façade se veut simple et régulier dans l'esprit de la trame haussmannienne des immeubles de l'îlot, soulignent les architectes. La pliure du pan coupé est dans la continuité du balcon filant du mitoyen." Par ailleurs, les fenêtres toute hauteur avec allèges transparentes ont pour particularité la verticalité du quartier.

En choisissant, sur la façade, le Caréa blanc comme matériau, les concepteurs ont souhaité accroché la lumière. L'enveloppe est, en effet, isolée par l'extérieur pour de meilleures performances thermiques tout en facilitant l'entretien : les façades sont claires, alors que les volets des logements sont coulissants au nu de la façade et en Alucore afin d'amener de la lumière à l'intérieur des logements. Le bilan environnemental est d'ailleurs complété par des panneaux solaires permettant d'assurer 39 % de la production d'eau chaude sanitaire.

Chaque niveau constitue également un plateau libre, le noyau de circulation étant rejeté dans la cour. Cette organisation permet d'offrir un appartement traversant à chaque étage exposé Ouest côté rue et Est côté jardin, ainsi qu"une coursive d'accès privative sur cour.

L'objectif est clair : privilégier les échappées de vue et les apports de lumière naturelle. "Afin d'atteindre cet objectif, le projet propose de sortir du plateau d'habitation le bloc service de circulation ( escalier + ascenseur ), et il est construit en fond de parcelle permettant ainsi de libérer à chaque niveau plus de surface pour chaque plateau et de proposer de plus grands appartements, concluent François Marzelle et Isabelle Manescau. Le bloc service cuisine fera écho au bloc service circulation et n'occultera pas de lumière pour les pièces à vivre."De son côté, le dernier niveau sur le même principe est organisé en duplex.

"Cette opération s'inscrit dans un îlot dense et composé, pour la plupart, de logements sociaux de type post-haussmannien tardif, de bonne facture, et assimilé au Paris du quotidien, le vieux Paris, celui des courettes et des petits jardins, celui du tissu de faubourg bricolé et tricoté", commentent les équipes de Maast Architectes.

L'étroitesse de la parcelle et son emprise en cœur d'îlot ceinturée de bâtiments élevés font que l'apport en lumière naturelle est très faible côté cour.

Les volets des logements sont coulissants au nu de la façade et en Alucore afin d'amener de la lumière à l'intérieur des logements.

L'enveloppe est isolée par l'extérieur pour de meilleures performances thermiques tout en facilitant l'entretien : les façades sont claires, en Caréa.