"C'est le groupe Louis Vuitton qui décide en 2006 de lancer une étude pour l'extension de sa manufacture de Fiesso à 310 km de Venise, une usine de 1.200 m² construite en 2001", rappelle Jean-Marc Sandrolini. Le nouveau bâtiment, sur une parcelle de 28.000 m², se concentre uniquement sur l'activité "souliers" du groupe.
Deux enjeux principaux sont venus encadrer le projet : le site se situe à la rencontre de deux tissus urbains différents, l'un industriel et l'autre résidentiel, composé de maisons individuelles et jardins privatifs. "On a répondu à à cette première contrainte en introduisant une passerelle de liaison entre le neuf et l'ancien, indique l'agence.On passe d'un édifice à l'autre par une rue intérieure couverte."
Une autre contrainte induite du programme est le souci du respect de la créativité des ateliers Vuitton : Le concept de secret et de protection de l'extérieur est à l'origine du plan introverti de l'ensemble. "Tous les espaces sont tournés vers l'intérieur, complète l'architecte. Vu de l'extérieur, le bâtiment prend les allures d'une boîte close et protectrice." Le hall d'entrée se glisse, en effet, dans une faille latérale. Enfin, l'unité de l'ensemble est assurée par le choix d'une résille qui se répartit sur l'ensemble des façades, donnant ainsi un aspect et préservant des regards extérieurs.
Maître d'ouvrage : Manufacture de souliers Louis Vuitton (Paris) Maîtrise d'œuvre : Sandrolini architecte
Co-traitants de la Maîtrise d'œuvre :
BET structure : Alto
BET fluides : Tifs
Architecte : Studio BB&C
SHON: 11.714 m²
Livraison : 2009