Une famille de "geeks", ces férus de nouvelles technologies, a équipé sa maison de tous les capteurs possibles et imaginables afin qu'elle devienne la première résidence à… tweeter sa vie. Passage du facteur, températures, poubelles à sortir, elle raconte tout à ses "followers". Découvrez cette maison 2.0.
Chez les Spiquel, tout le monde est connecté, y compris la maison, qui dispose de son propre compte Twitter. Mais pour raconter quoi et à qui ?
Car la "HomeTweetHome" (@Maisonquitweet), comme l'appellent ses résidents, relate sa vie de maison d'une petite ville de Bourgogne. Elle signale, par exemple, si les poubelles ont besoin d'être sorties, si la salle de bains doit être ventilée ou si quelqu'un s'acharne sur la sonnette d'entrée, en envoyant automatiquement des messages prédéfinis. Elle gratifie ainsi ses 490 abonnés de tweets comme "Le soleil vient de se lever, encore une belle journée […]" le matin, ou le désormais classique, "Ca va être tout noir !" (une réplique sortie du film "RRRrrrr !!!" des Robins des Bois) le soir, au coucher du soleil. La maison alerte ses occupants, quand ils sont occupés ou éloignés par des "alertes" déguisées. Ainsi, si les capteurs de présence détectent des mouvements dans le garage, la bâtisse poste "On dirait qu'il y a de la vie dans le garage".
Un pavillon bardé de capteurs
Cette interactivité repose sur la présence d'une myriade de senseurs domotiques et d'équipements de contrôle permettant de commander à distance (via leurs smartphones) différentes fonctions : éclairage, chauffage, ventilation, volets roulants… Tout est relié et interagit, dans ce qui est une véritable maison connectée, l'œuvre de son propriétaire, Bruno Spiquel, un spécialiste des réseaux et sites Internet. Selon le quotidien Le Monde, l'ensemble des appareillages aurait nécessité de tirer 3,5 km de câbles…
S'il s'agit d'une première en France, d'autres maisons disposent déjà de leur compte Twitter depuis de nombreuses années à l'étranger. Citons notamment "House of Coates" (@tomcoates), une bâtisse de San Francisco qui poste des messages sur le site de microblogging depuis avril 2010 et qui dispose de plus de 1.300 abonnés ! Elle aussi les informe du temps qu'il fait ou de l'état d'arrosage des plantes. Une pratique qui semble donc se répandre mais qui pose également la question de la confidentialité et du respect de la vie privée. En suivant le fil d'actualité de ces maisons bavardes, il est par exemple possible de deviner qui est présent ou pas. Ou de comprendre les habitudes des occupants. Autant d'informations potentiellement sources d'ennuis…
