RENOVATION. Grâce à deux extensions, l'aménagement des combles et une rénovation intérieure complète, une petite maison de ville vétuste située à Vincennes, aux portes de Paris, s'est transformée en une habitation moderne pleine de charme. Un cachet qui émane de son décor minutieusement travaillé dans le pur style industriel...
Côté rue, la petite maison de ville ne semble avoir subi aucun changement. Ils ne sont pas visibles mais sont pourtant nombreux. Pour les apercevoir, il faut aller de l'autre côté de la maison, dans le jardin. Deux extensions ont été ajoutées sur la façade arrière. "L'un des enjeux du projet était d'agrandir la surface habitable du bâtiment", explique Christelle Serres-Chabrier, l'architecte en charge de la rénovation. "Grâce à ces deux ajouts, poursuit-elle, nous avons réussi à passer de 75 à 110 m2, un gain non négligeable surtout en ville".
La suite de l'article et plus de photos en pages suivantes.
Fiche technique :
Programme : rénovation et extension d'une maison de ville
Lieu : Vincennes (94)
Maître d'œuvre : Christelle Serres-Chabrier, architecte DPLG (www.serres-chabrier.com)
Surface avant travaux : 75 m2
Surface après travaux : 110 m2 Shon
Durée des travaux : 6/7 mois
Budget : non communiqué
Programme : rénovation et extension d'une maison de ville
Lieu : Vincennes (94)
Maître d'œuvre : Christelle Serres-Chabrier, architecte DPLG (www.serres-chabrier.com)
Surface avant travaux : 75 m2
Surface après travaux : 110 m2 Shon
Durée des travaux : 6/7 mois
Budget : non communiqué
Une extension pour combler un vide
La première extension s'inscrit au rez-de-chaussée dans le prolongement de la pièce à vivre principale du logement et s'étend jusqu'en bordure de propriété. Elle vient combler l'espace laissé vacant à côté de la cuisine, pièce aménagée dans un petit bloc qui formait comme une excroissance sur la façade arrière de la maison.
Une façade arrière métamorphosée
L'ancienne façade arrière a presque totalement disparue. Seule une petite partie haute subsiste, nichée au-dessus de l'extension.
Une salle à manger sous une verrière
L'extension abrite la salle à manger, pièce qui communique librement avec la cuisine mais aussi avec le jardin et ce, grâce à une grande baie vitrée. Afin que les pièces bénéficient d'une bonne luminosité, le nouveau bâtiment a été agrémenté d'une grande verrière en toiture.
Une verrière intérieure pour structurer l'entrée
Si la luminosité a été favorisée à l'arrière du bâtiment, à l'avant aussi. Une autre verrière a en effet été implantée dans l'entrée : en plus de favoriser les apports de lumière, elle délimite ses contours en toute légèreté. "A l'origine, on rentrait directement dans la pièce à vivre, indique Christelle Serres-Chabrier. J'ai voulu créer un petit sas pour apporter plus d'intimité".
Un décor de style industriel dans toute la maison
En plus de faire entrer la lumière, ces différentes verrières apportent à la maison un cachet industriel. "Les propriétaires sont vraiment des passionnés de ce style de décoration, indique Christelle Serres-Chabrier. Ils voulaient vraiment que tout leur intérieur porte une forte empreinte industrielle".
Une cuisine ouverte avec un îlot central
La cuisine, quant à elle, est restée implantée au même endroit mais a été entièrement remise à neuf. Conçue comme un espace moderne, elle s'organise autour un îlot central que l'architecte a structuré avec un petit muret abritant des niches décoratives.
Intégration de meubles chinés dans la cuisine
"L'aménagement de la cuisine s'est fait en tenant compte de certains meubles que les propriétaires avaient et voulaient retrouver en bonne place dans leur nouvelle habitation", commente l'architecte. Parmi eux : un ancien meuble de tri postal que les propriétaires souhaitent transformer en garde-manger.
Une assimilation parfaite de l'ancien
Pour réussir à intégrer l'ancien meuble de tri postal dans le décor, l'architecte a eu l'idée de prolonger jusqu'à lui le plan de travail de la cuisine. Il l'enveloppe faisant de lui un élément à part entière de la cuisine.
Et pour que la cuisine prenne elle-aussi une allure industrielle, ses meubles se parent de façade en aluminium, les appareils électroménagers ont été choisis en inox et le plan de travail en bois naturel. Elle s'accorde ainsi parfaitement avec la salle à manger dans laquelle trône une grande table en métal brut entourée de chaises rétro. "La plupart des objets et des meubles ont été chinés par les propriétaires", informe Christelle Serres-Chabrier. L'ensemble des éléments est mis en valeur grâce au madrier gris/blanc choisi par les propriétaires pour habiller le sol.
Un chantier placé sous le signe de la performance thermique
Afin d'améliorer les performances thermiques du logement, un certain nombre de dispositions ont été prises pendant le chantier de rénovation. L'isolation a, par exemple, été renforcée et un triple vitrage contenant du gaz argon a été installé au nord.
Côté chauffage, les propriétaires ont opté pour du chauffage au sol associé à un poêle à bois. Son installation a nécessité la création d'un conduit, opération délicate étant donnée sa position inhabituelle : dans un angle.
Un chantier long et fastidieux
A noter que la maison a subi un important lifting : plomberie, électricité, toiture, menuiseries, chauffage... L'habitation, qui était extrêmement vétuste, a entièrement été reprise. "Lorsque je l'ai visitée pour la première fois, elle était en très mauvais état et habitée par des pigeons", se rappelle Christelle Serres-Chabrier qui a conseillé ses clients, bien en amont du chantier, durant toute la phase de prospections.
Une deuxième extension au-dessus de la cuisine
Pour accroître encore davantage la surface habitable du logement, une autre extension a été ajoutée au premier étage : elle prend place au-dessus de la cuisine. "Le nouveau bloc reprend strictement les mêmes dimensions que celui abritant de la cuisine. La fusion entre le nouveau bâtiment et l'ancien est ainsi parfaite", indique l'architecte.
Une salle de bains tournée vers l'extérieur
Le nouveau bâtiment abrite une salle de bains, pièce dans laquelle règne également un souffle industriel. On y trouve notamment un meuble en béton ciré réalisé sur-mesure surmonté d'une vasque en céramique de plus d'un mètre. La pièce étant agrémentée d'une façade presque entièrement vitrée, elle invite littéralement à plonger dans le jardin.
Plancher abaissé pour gagner de la place
Le dernier étage de l'habitation a lui aussi subi une intervention et pas des moindres ! Son plancher a été abaissé de 40 cm de manière à récupérer de la hauteur dans les combles, partie de l'habitation qui n'avait pas été exploitée jusque-là. "Les combles sont devenus habitables puisqu'on arrive à une hauteur de 2,40 mètres au point le plus haut", informe Christelle Serres-Chabrier.
Une chambre et une salle de bains créées dans les combles
Disposant d'une vingtaine de m2 en plus, une nouvelle chambre et une salle de bains supplémentaires ont pu être créées. Pour rendre l'endroit attractif, l'architecte a eu l'idée de séparer les deux pièces par une cloison en polycarbonate orange. Grâce à elle, la lumière de la salle de bains éclaire la chambre et inversement. Les deux pièces entretiennent donc une relation étroite.