Il a donc fallu intégrer très tôt cette double destination, olympique et finale. Et elle a demandé aux équipes une "gymnastique intellectuelle particulière" dès la conception, avec les architectes de l'agence Chaix et Morel, le comité d'organisation des Jeux olympiques et la Solideo, reconnaît Julie Bosch, aboutissant sur le dépôt d'un permis double-état, créé grâce à l'organisation des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), qui tient compte de ces usages différents et successifs. "Nous avons travaillé nos bâtiments d'abord pour l'héritage. Aussi, nous avons envisagé plusieurs scénarios et testé différentes programmations avec les architectes pour la phase JOP afin d'avoir le moins de travaux possibles à réaliser entre les deux phases. Ce qui nous permet aussi d'être plus sobre et d'économiser de la matière", souligne-t-elle. Et de limiter la durée des travaux pour passer de l'une à l'autre des destinations à environ un an.
Cette double finalité a aussi posé d'autres contraintes. En matière de sécurité incendie par exemple. En effet, la halle Maxwell sera classée, à terme, en "code du travail" puisqu'elle abritera des bureaux. Mais lors des JOP, elle est un établissement recevant du public… et doit donc répondre à une réglementation incendie plus contraignante. "La stabilité au feu, les cloisonnements, le désenfumage et les équipements sont surdimensionnés pour les usages en phase héritage, mais resteront malgré tout", souligne ainsi Julie Bosch. En revanche, une installation provisoire a été installée afin de renforcer le débit de la ventilation, qui a besoin d'être bien plus important dans une salle de fitness que dans des bureaux.