Un grand 8 en alu pour les fidèles de l'église de La Plaine-Saint-Denis

 

"Il s'agit du plus important des neufs projets de construction de lieux catholiques programmés jusqu'en 2016", souligne-t-il dans un communiqué.

 

Ce programme conçu par les architectes Patrick Berger et Jacques Anziutti, lauréats du concours lancé par le diocèse en 2007, comprend donc à la fois un lieu de culte pouvant rassembler 170 personnes et une maison d'Eglise comprenant un espace de réunion, une galerie d'exposition et un appartement pour un laïc assurant une présence quotidienne.

 

La forme du plafond rappelle la quille d'un navire
Les architectes ont donc fait le choix de construire un édifice épuré s'intégrant dans un quartier totalement transformé par la construction récente d'immeubles contemporains abritant des sièges d'entreprises. "Sa structure en acier recouverte de plaques d'aluminium protège ses occupants de la circulation sur la rue du Landy et invite au recueillement. En forme de 'goutte' et ouverte sur le jardin, la nef procure un sentiment de profondeur qui donne toute sa sérénité au lieu", soulignent les architectes dans un communiqué.

 

Quant à la forme du plafond, elle rappelle la quille d'un navire. De l'extérieur, son aspect intime contraste avec la sensation, une fois à l'intérieur, d'entrer dans un ouvrage monumental, estiment les architectes. Les baies vitrées du bâtiment paroissial accolé à l'église laisseront entrevoir les événements qui s'y tiendront (conférences, expositions, discussions…).

 

Douze baies zénithales
Enfin, seul élément iconographique voulu par Patrick Berger et Jacques Anziutti, douze baies zénithales qui éclairent l'église par le plafond. "La lumière naturelle ainsi diffusée se projette 12 fois sur les murs en dessinant les variations du mouvement solaire, complètent-ils. Elle représente la Cène avec les 12 apôtres. Quant à la 13ème, plus ample, émanant du choeur, elle symbolise Saint Paul, le 13ème apôtre illuminé. La source lumineuse de cette dernière n'est pas voilée car elle provient d'un vitrage transparent laissant voir aussi bien le jardin que la rue dans sa réalité quotidienne."

 

Le coût du programme est de 2,7 millions d'euros, dont 1,7 million d'euros est supporté par les Chantiers du Cardinal - une oeuvre d'Eglise placée sous l'autorité des évêques d'Île-de-France -, le reste étant assuré par le diocèse de Saint-Denis.