Les professionnels des menuiseries lancent un étiquetage standardisé de leurs produits afin d'aider les consommateurs à mieux choisir leurs portes et fenêtres en fonction de leurs performances énergétiques et du confort d'été, selon la zone géographique. Jacques Bordat (CSFVP) et Jacky Benoist (UFME) nous expliquent les dessous de cette initiative.
L'Union des fabricants de menuiseries extérieures (UFME) et la Chambre syndicale des fabricants de verre plat (CSFVP), lancent une "Etiquette Energie Menuiserie Portes & Fenêtres", fruit d'une démarche volontaire. Elle doit permettre aux consommateurs de bien choisir leurs fenêtres lors d'une rénovation, grâce à un étiquetage clair et compréhensible présentant des critères objectifs de performances. Cette étiquette sera apposée très prochainement sur les fenêtres (verticales ou de toit) et sur les portes d'entrée, quels que soient les matériaux (PVC, aluminium, bois ou mixte). "Notre initiative s'inscrit pleinement dans le plan de rénovation énergétique", indique Jacques Bordat, président de la CSFVP. "Il y a des enjeux écologiques et économiques : nous voyons aujourd'hui se développer des situations de précarité énergétique. L'étiquette indique la possibilité de faire des économies".
Etiquetage anticipé
Car, jusqu'à présent, le choix d'une fenêtre était difficile pour les particuliers qui faisaient face à des informations complexes, livrées dans un vocabulaire technique. "A qui faire confiance ?", se questionne Jacques Bordat. "Il y avait un doute sur la fiabilité des informations. C'est pourquoi, pour choisir en toute confiance, nous proposons une étiquette simple". La démarche des industriels s'inscrit dans un contexte réglementaire européen en anticipant l'étiquetage des produits liés à la consommation d'énergie en 2014. Car les fenêtres sont des produits "non liés à l'énergie" mais qui, une fois installées "ont un potentiel considérable d'économies d'énergie", précise le texte de l'Union européenne (2010/30/UE). L'étiquette, développée conjointement par les membres de l'UFME et du CSFVP, se veut simple et rassurante, avec une formalisation déjà connue, similaire à celle des produits électroménagers ou les biens immobiliers.
Efficacité énergétique et confort d'été
L'étiquette comportera tout d'abord la zone climatique indiquée sur la carte de France. "La RT 2012 compte 8 zones climatiques distinctes mais, pour des raisons de praticité, nous avons simplifié le schéma en découpant trois grandes zones", précise Jacky Benoist, le président de l'UFME. La zone Z1 regroupe le Nord, l'Est, le centre et la Rhône-Alpes, "soit la moitié nord-est du territoire français, plus la Bretagne !", poursuit-il. La zone Z2 concerne, quant à elle, l'ouest du pays, tandis que la Z3 est celle du pourtour méditerranéen, Corse comprise. Les performances du produit étiqueté sont présentées sous forme de bilan énergétique, fonction de cette zone climatique, découpées en sept niveaux, classés de "A" à "G". Deux critères sont mis en avant : l'efficacité énergétique, qui permet de maîtriser ses consommations, et le confort d'été, qui détermine le degré de bien-être potentiel d'une habitation.
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