Bâtir sa maison en paille n'est pas réservé qu'aux "trois petits cochons" de même que construire sa maison en chanvre n'est pas une lubie de soixante-huitard. A Montholier, deux réalisations expérimentales ont été lancées dans le but de faire reconnaître ces techniques de construction écologique.
Le chantier vient de débuter: les structures en bois des deux maisons individuelles ont été montées sur leur socle et ont commencé à se remplir, pour l'une de bottes de paille comprimée, pour l'autre de "béton de chanvre", un mélange de particules de chanvre et de chaux. Les murs ainsi érigés pourront être recouverts d'enduits de finition, chaux, terre, plâtre, bois, ciment...
En souhaitant valoriser les matériaux locaux et entreprendre une construction respectueuse de l'environnement, Montholier, commune rurale de 300 habitants, est devenue la première collectivité publique française à passer commande de bâtiments construits selon cette méthode peu répandue.
Les deux maisons font l'objet de toutes les attentions. S'attirant la sollicitude d'une dizaine de partenaires publics, dont le ministère du Logement, les conseils généraux, régionaux, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), le projet est devenu un prototype national destiné à homologuer cette technique.
Un aboutissement qui enthousiasme le jurassien Samuel Courgey, dont l'association, Arcanne, chargée de promouvoir les techniques de construction alternative, est étroitement associée au chantier : "il existe en France environ une centaine de maisons en paille bâties par des particuliers, mais c'est la première fois que des compétences nationales s'y intéressent".
"Grâce aux sondes qui seront intégrées dans la construction et produiront des relevés réguliers jusque fin 2004, on obtiendra des références scientifiques sur la construction en bois, paille et chanvre qui devraient permettre de référencer le savoir-faire et donc de le développer".
Un savoir-faire qui a fait son apparition il y a près d'un siècle aux Etats-Unis, dans le Nebraska, région pauvre en bois, où la terre était très sableuse et où les bottes de paille produites en nombre sont vite apparues comme la solution aux difficultés de construction.
Le système s'est exporté et a séduit quelques précurseurs qui n'en finissent par de vanter ses mérites : "la paille est un isolant thermique exceptionnel. On en trouve partout, ça ne coûte pas cher et contrairement au ciment, sa production n'implique qu'une dépense en énergie, et donc en CO2, minime. De plus, manipuler et assembler des bottes est accessible à tous", explique Samuel Courgey.
Les tests effectués en laboratoire ont prouvé que la paille comprimée résiste très bien au feu ; bien protégée, elle ne craint pas non plus l'humidité et n'attire pas plus les rongeurs que n'importe quel isolant. En France, la maison en paille la plus ancienne, encore habitée et en très bon état, date de 1921.
En souhaitant valoriser les matériaux locaux et entreprendre une construction respectueuse de l'environnement, Montholier, commune rurale de 300 habitants, est devenue la première collectivité publique française à passer commande de bâtiments construits selon cette méthode peu répandue.
Les deux maisons font l'objet de toutes les attentions. S'attirant la sollicitude d'une dizaine de partenaires publics, dont le ministère du Logement, les conseils généraux, régionaux, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), le projet est devenu un prototype national destiné à homologuer cette technique.
Un aboutissement qui enthousiasme le jurassien Samuel Courgey, dont l'association, Arcanne, chargée de promouvoir les techniques de construction alternative, est étroitement associée au chantier : "il existe en France environ une centaine de maisons en paille bâties par des particuliers, mais c'est la première fois que des compétences nationales s'y intéressent".
"Grâce aux sondes qui seront intégrées dans la construction et produiront des relevés réguliers jusque fin 2004, on obtiendra des références scientifiques sur la construction en bois, paille et chanvre qui devraient permettre de référencer le savoir-faire et donc de le développer".
Un savoir-faire qui a fait son apparition il y a près d'un siècle aux Etats-Unis, dans le Nebraska, région pauvre en bois, où la terre était très sableuse et où les bottes de paille produites en nombre sont vite apparues comme la solution aux difficultés de construction.
Le système s'est exporté et a séduit quelques précurseurs qui n'en finissent par de vanter ses mérites : "la paille est un isolant thermique exceptionnel. On en trouve partout, ça ne coûte pas cher et contrairement au ciment, sa production n'implique qu'une dépense en énergie, et donc en CO2, minime. De plus, manipuler et assembler des bottes est accessible à tous", explique Samuel Courgey.
Les tests effectués en laboratoire ont prouvé que la paille comprimée résiste très bien au feu ; bien protégée, elle ne craint pas non plus l'humidité et n'attire pas plus les rongeurs que n'importe quel isolant. En France, la maison en paille la plus ancienne, encore habitée et en très bon état, date de 1921.