Les dernières volontés d'une centenaire du village de Pellevoisin étaient claires : pour que la commune puisse toucher l'héritage de plus d'un million d'euros, elle devait construire des logements sociaux. C'est désormais chose faite, plus de sept ans après l'ouverture du testament.
La municipalité de Pellevoisin, dans l'Indre, a finalement accédé à la requête d'une vieille dame discrète et… millionnaire.
Décédée en juin 2007, à l'âge vénérable de 100 ans, Mme Hélène Louart avait couché sur le papier de très précises instructions à son légataire universel : son village. Pour que la mairie puisse toucher la somme de 1,15 M€ de la succession, elle devait s'engager à construire des logements sociaux.
Une vieille dame très pointilleuse
En 2008, le maire de la commune précisait au Figaro : "Cela représente l'équivalent de notre budget annuel de fonctionnement", confirmant que l'héritage constituait une véritable aubaine pour le village. Mais un problème se posait : Pellevoisin possédait déjà une cinquantaine de logements sociaux sur son territoire et espérait utiliser la coquette somme à d'autres fins, tels la réfection des trottoirs, la rénovation de la salle des fêtes ou l'achat d'un nouveau camion de pompiers… Peine perdue, ce sont donc huit nouveaux logements qui sont sortis de terre en cinq ans et demi de travaux ; quatre deux pièces et autant de trois pièces, qui sont mis en location à des tarifs avantageux.Un beau geste qui était toutefois assorti de quelques demandes plus originales, de la part de la vieille dame. Elle a demandé que sa tombe soit entretenue et fleurie, qu'une plaque commémorative portant son nom et celui de son mari soit posée à la mairie, et qu'une rue lui soit également dédiée. Et la liste, déposée chez le notaire local, ne s'arrêtait pas là : deux tableaux ornant le salon de la défunte devaient trouver leur place dans le bureau du maire et la maison elle-même ne devait être cédée qu'à des Parisiens… La veuve Louart a donc joué les Père Noël et les Tatie Danielle en même temps.