Les mises en chantier de logements aux Etats-Unis ont en effet chuté en novembre comme jamais depuis dix ans. Doit-on y voir le spectre d'un dégonflement de la bulle immobilière ?
Les mises en chantier ont reculé de 13,1% par rapport à octobre pour atteindre 1,771 million d'unités en rythme annuel, a annoncé jeudi le département du Commerce. Ce chiffre est très inférieur aux attentes des analystes qui tablaient sur 1,980 million d'unités.
"C'est la baisse la plus importante enregistrée en onze ans", note l'économiste indépendant Joel Naroff cité par l'AFP, qui souligne que le problème a concerné à la fois les maisons individuelles (-19%) et les logements collectifs (-12%) et qu'il concernait l'ensemble du pays.
Ces reculs soulèvent le spectre d'un dégonflement de la bulle immobilière, alors que ce secteur a connu des hausses de prix vertigineuses ces quatre dernières années.
"Les tenants de la bulle immobilière vont brandir ce rapport comme le signe avant-coureur d'une chute imminente du marché. Nous ne pensons pas que ce soit le cas", assure Gina Martin du groupe Wachovia.
Rappelant qu'un chiffre ne fait pas une tendance, les analystes jugent qu'il est trop tôt pour s'inquiéter et avancent toute une série de raisons ponctuelles à la baisse de novembre.
D'abord "le temps a pu jouer un rôle", avance Mat Johnson de ThinkEquity Partners. De plus "le rapport laisse penser que l'activité va rester robuste à l'avenir", ajoute l'analyste, car les demandes de permis ont décliné dans des proportions beaucoup moins inquiétantes (-1,5% à 1,988 million d'unités) et elles restent proches des niveaux très élevés depuis plusieurs mois.
Il y a pu aussi avoir des facteurs exceptionnels liés à un transfert d'activité après les cyclones qui ont balayé le sud-est du pays à la fin de l'été.
"La baisse s'explique peut-être par une pénurie de main d'oeuvre et de matériaux avec la hausse de la demande consécutive aux cyclones", selon Mme Martin.
Il n'en reste pas moins que ce rapport envoie un signal aux marchés."Les prochains chiffres sur l'immobilier seront suivis de très près pour y trouver confirmation que le marché immobilier va rester robuste l'année prochaine", estime M. Johnson.
Depuis quatre ans l'immobilier a été le socle de la croissance aux Etats-Unis grâce à des taux d'emprunt extrêmement bas. Cela a permis aux ménages d'accroître leur patrimoine et de plus consommer, chaque baisse des taux permettant des refinancement qui dégageaient de nouvelles liquidités pour les ménages.
Or la réserve fédérale (Fed) a commencé à relever ses taux d'intérêt -passés de 1% en juin à 2,25% cette semaine- et les incertitudes sur le dollar risquent de faire monter les taux d'emprunt sur le marché.
"Si ce rapport marque en effet le début d'un reflux vers des niveaux d'activité plus raisonnables, l'économie va quelque peu ralentir. Et si les taux d'emprunt hypothécaires reviennent à des niveaux plus normaux, nous pourrions assister à un ralentissement encore plus marqué", avertit M. Naroff.
"C'est la baisse la plus importante enregistrée en onze ans", note l'économiste indépendant Joel Naroff cité par l'AFP, qui souligne que le problème a concerné à la fois les maisons individuelles (-19%) et les logements collectifs (-12%) et qu'il concernait l'ensemble du pays.
Ces reculs soulèvent le spectre d'un dégonflement de la bulle immobilière, alors que ce secteur a connu des hausses de prix vertigineuses ces quatre dernières années.
"Les tenants de la bulle immobilière vont brandir ce rapport comme le signe avant-coureur d'une chute imminente du marché. Nous ne pensons pas que ce soit le cas", assure Gina Martin du groupe Wachovia.
Rappelant qu'un chiffre ne fait pas une tendance, les analystes jugent qu'il est trop tôt pour s'inquiéter et avancent toute une série de raisons ponctuelles à la baisse de novembre.
D'abord "le temps a pu jouer un rôle", avance Mat Johnson de ThinkEquity Partners. De plus "le rapport laisse penser que l'activité va rester robuste à l'avenir", ajoute l'analyste, car les demandes de permis ont décliné dans des proportions beaucoup moins inquiétantes (-1,5% à 1,988 million d'unités) et elles restent proches des niveaux très élevés depuis plusieurs mois.
Il y a pu aussi avoir des facteurs exceptionnels liés à un transfert d'activité après les cyclones qui ont balayé le sud-est du pays à la fin de l'été.
"La baisse s'explique peut-être par une pénurie de main d'oeuvre et de matériaux avec la hausse de la demande consécutive aux cyclones", selon Mme Martin.
Il n'en reste pas moins que ce rapport envoie un signal aux marchés."Les prochains chiffres sur l'immobilier seront suivis de très près pour y trouver confirmation que le marché immobilier va rester robuste l'année prochaine", estime M. Johnson.
Depuis quatre ans l'immobilier a été le socle de la croissance aux Etats-Unis grâce à des taux d'emprunt extrêmement bas. Cela a permis aux ménages d'accroître leur patrimoine et de plus consommer, chaque baisse des taux permettant des refinancement qui dégageaient de nouvelles liquidités pour les ménages.
Or la réserve fédérale (Fed) a commencé à relever ses taux d'intérêt -passés de 1% en juin à 2,25% cette semaine- et les incertitudes sur le dollar risquent de faire monter les taux d'emprunt sur le marché.
"Si ce rapport marque en effet le début d'un reflux vers des niveaux d'activité plus raisonnables, l'économie va quelque peu ralentir. Et si les taux d'emprunt hypothécaires reviennent à des niveaux plus normaux, nous pourrions assister à un ralentissement encore plus marqué", avertit M. Naroff.