Une histoire de construction a fait grand bruit ces jours-ci en Bretagne. Lundi 28 janvier démarrait le chantier à Carnac, (Morbihan) d'une maison individuelle de 230m² avec piscine sur un terrain pas comme les autres puisqu'il abrite un tumulus du néolithique moyen. Un détail qui finalement n'en est pas un car le terrain n'est pas constructible. Explications.
Lundi 28 janvier démarrait à Carnac, dans le Morbihan la construction d'une maison individuelle de 230 m² avec piscine sur un terrain de 4.400 m². Seulement voilà, le permis de construire a été délivré par la mairie de Carnac et validé par l'architecte des Bâtiments de France au mois de septembre 2012 alors que le site est référencé sur un tumulus * du néolithique moyen datant d'environ 5.000 avant JC.
Si tout a été fait dans les règles dans un premier temps, un prospecteur en archéologie collaborateur du CNRS, découvre que le bois, sur lequel devait prendre place la maison, a été rasé sur le tertre de Lann Granvillarec. Très vite, il prévient la Direction des affaires culturelles (DRAC), qui fait arrêter les travaux dès le mardi.
Un lieu mal protégé juridiquement
Si ce lieu archéologique, implanté à moins de 500 mètres de sites classés n'est ni inscrit, ni classé, il possède néanmoins plusieurs particularités : il figure dans le Plan local d'urbanisme (PLU) (même si celui-ci n'est pas encore voté) ; il fait partie des 557 sites répertoriés dans le sud du Morbihan dans le cadre de la demande de classement des mégalithes ; et il est référencé depuis six ans dans l'inventaire figurant à l'atlas du patrimoine de l'Unesco. Résultat : un contexte compliqué et un site juridiquement mal protégé.
La maison sera finalement déplacée…
À la mairie de Carnac, l'affaire embarrasse. Toutefois, une solution a été trouvée, mercredi 30 janvier, affirme le quotidien régional Ouest France, entre la Ville, la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) et les propriétaires du terrain. La maison sera finalement déplacée pour préserver le site.
*Amas de terre, pierres, élevé au-dessus d'une tombe ; tertre artificiel