Le Premier ministre turc vient de confirmer la construction d'un troisième tunnel routier et ferroviaire sous le détroit du Bosphore. Objectif : relier d'ici à 2020 les rives européenne et asiatique d'Istanbul. Ce projet de grande envergure assorti d'une spectaculaire opération urbaine ressort à quatre mois des élections législatives.
A quatre mois des élections législatives, le chef d'Etat de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé ces jours-ci la construction d'un troisième tunnel routier et ferroviaire, baptisé "Kanal Istanbul" sous le détroit du Bosphore.
Objectif : percer un canal long de 43 km, parallèle au Bosphore, pour désengorger le trafic sur le fleuve. Ce "Kanal Istanbul'' serait ainsi enjambé par six ponts et ses berges seraient recouvertes de nouveaux logements pour 500.000 habitants. "Avec ce mégaprojet, nous allons construire un nouvel Istanbul", a confirmé le Premier ministre Ahmet Davutoglu lors d'un discours télévisé.
Trois niveaux, deux réservés à la circulation automobile
Ce tunnel comportera ainsi trois niveaux, deux réservés à la circulation automobile, le dernier à celle des trains et métros. "D'une longueur annoncée de 6,5 km, il sera percé entre les deux ponts qui traversent actuellement le Bosphore et doit ouvrir dès 2020", a promis également le chef du Gouvernement. Le ministre des Transports, Lütfi Elvan, a précisé que ce projet, d'un montant annoncé de 3,1 milliards d'euros, ne coûterait pas un centime aux contribuables turcs puisque mené dans le cadre d'un partenariat public-privé.
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Pour rappel : un premier tunnel ferroviaire sous le Bosphore, le premier au monde reliant deux continents, a été inauguré en octobre 2013. Un autre, routier celui-là, est en cours de percement et devrait être opérationnel en 2016. De leur côté, les adversaires de Recep Tayyip Erdogan dénoncent sa folie des grandeurs et l'accusent de dérive autoritaire.