Utiliser un bardage en bois brûlé sur une extension de 90 m2 n'est pas chose aisée. Après avoir d'abord effectué un test de brûlage au papier qui s'est avéré concluant, les architectes sont partis, l'échantillon sous le bras, à la recherche de l'entreprise qui accepterait d'expérimenter. Sans résultat.
"Nous avons très vite compris qu'il allait falloir que nous le fassions nous-mêmes. Nous avons donc fait des tests de brûlage à la manière des Japonais, mais nous avons fini par trouver notre propre technique", nous raconte Marc-Antoine Durand.
Cette technique est simple, mais précise. Comme un grand brasier, ou un barbecue, les architectes ont disposé les lames de bois (Douglas brut) sur les braises, espacées de quelques centimètres pour que les flancs puissent également brûler.
"On voulait que les lames soient bien grandes pour éviter les démarcations sur le bardage, du coup, c'étaient un peu plus compliqué. Il a fallu les disposer une par une", explique l'architecte.
Autre difficulté, pour que le phénomène de calcification soit homogène et que le bois reste assez souple, au moins le temps de la pause, le degré de brûlage a dû être étudié précisément. Le bois a donc été calciné sur 5 à 10 mm de chaque côté, puis éteint à l'eau.
La calcification du bardage a été réalisée en trois jours environ.