L'institut Montaigne est revenu sur la problématique des gaz de schiste encourageant la France à sortir de son immobilisme. Il préconise, entre autres, le recensement des ressources et des sites éventuels.
Malgré les décisions d'interdire l'exploitation des gaz de schiste en France, le sujet continue de faire débat. Cette fois, c'est l'Institut Montaigne qui s'est emparé de la problématique.
Ce think tank d'obédience libérale vient de publier un rapport baptisé "Gaz de schiste : comment avancer". Dans celui-ci, il incite la France à ne pas rester à la traîne en la matière. Il propose donc de recenser les ressources, sous le contrôle d'une commission ad hoc, ainsi que les sites pilotes pour la fracturation hydraulique. Il préconise également de "rendre systématique et contraignante la réalisation d'études d'impact environnemental" afin de maîtriser les risques. Le rapport soulève aussi les conséquences négatives sur la compétitivité de l'industrie française face aux entreprises américaines qui, elles, exploitent les gaz de schiste.
Pour rappel, dans ce dossier, deux camps s'affrontent : pour leurs défenseurs, les "hydrocarbures non conventionnels" réduiront la dépendance de l'Europe aux importations, feront baisser le prix de l'énergie et pourront créer des emplois non délocalisables, tandis que les opposants dénoncent de graves risques pour l'environnement et la santé, ainsi qu'un non-sens dans une optique de transition énergétique et de réduction des émissions de CO2.
L'exploitation des gaz de schiste, lancée dans différents pays de l'Union comme la Grande-Bretagne, la Pologne, le Danemark ou la Roumanie, reste interdite en France. L'Allemagne a opté pour une position intermédiaire, en limitant les forages à des zones pauvres en eau souterraine.