Tout un panel de matériaux peuvent donc connaître une véritable deuxième vie : le plâtre, réutilisé pour la confection de nouvelles plaques ; le béton, concassé pour servir de matériau routier ; les gravats inertes, utilisés comme remblais de carrières ou de sous-couche routière ; le bois, destiné aux chaufferies ou aux panneaux de particules… Mais Paprec collecte également d'autres types de déchets issus des chantiers, comme les solvants et peintures, les extincteurs ou les déchets électriques et électroniques. De quoi atteindre un taux de valorisation de 80 % sur les 70.000 m3 collectés chaque année. "Des progrès considérables ont été fait dans la conscience environnementale de la plupart des intervenants. A ce titre, la politique menée par les pouvoirs publics pour le recyclage a été exemplaire. C'est une évolution formidable des mentalités", conclut Jean-Luc Petithuguenin.
Les déchets sont d'abord pré-triés, notamment à l'aide d'un grappin qui élimine les plus volumineux. Posés sur un convoyeur, ils passent dans un "trommel" (tamis cylindrique) qui les sépare en fonction de leur taille. Les éléments volatils sont évacués par soufflerie, tandis que les ferrailles sont extraites par aimantation. La séparation entre déchets lourds (gravats) et légers (bois), se fait par flottaison. Puis un tri manuel a lieu en cabine afin de répartir les matières dans les alvéoles ad hoc (plâtre, métaux, gravats). Les déchets séparés sont ensuite adressés aux filières de recyclage spécialisées.