Le produit de base, fabriqué et préassemblé en usine (les profilés sont vissés entre eux), s'avère également modulaire : sa hauteur est paramétrable selon le projet et il est possible d'installer en atelier les menuiseries, parements (panneaux stratifiés, lattes de bois ou céramique) ou équipements souhaités (balcons, pergolas, brise soleil), sans création de pont thermique. Il est également possible de faire passer les réseaux d'eau et d'électricité à l'intérieur des blocs. "Wall E+ est non seulement un système constructif particulièrement isolant, mais il est capable en plus de générer de l'énergie en récupérant en surface le potentiel offert par les énergies renouvelables", fait valoir la société tourangelle. Le système permet en effet l'intégration de capteurs photovoltaïques en façade (concept Aztec) et la récupération d'air chaud en journée, pour le restituer la nuit. "Pour un rendement optimum, cette chaleur pourra être stockée dans un matériau à forte inertie thermique, voire dans un matériau à changement de phase (telles certaines plaques de parement intérieur)", explique Solutions Composites. En été, cet air réchauffé est rejeté à l'extérieur grâce à un système de volets tournants, alors qu'il est redirigé vers l'intérieur du bâtiment en hiver. A noter que le système constructif en matériaux composites est classé M1 (combustible mais ininflammable et auto-extinguible) et F0 (aucun dégagement de fumée toxique).
L'entreprise, qui présentera son produit à Batimat, met en avant une utilisation simple qui s'accommodera autant d'un chantier de construction neuve, que d'une opération de réhabilitation, pour de l'habitat individuel ou collectif et même pour des bâtiments tertiaires, industriels ou agricoles.
En Vendée, le chanvre trace son sillon sur le segment de l'isolation biosourcée
Le mur Trombe est un système de chauffage solaire passif élaboré par le professeur Félix Trombe et l'architecte Jacques Michel, dans les années 1950-1960. Il tire avantage de la chaleur solaire grâce à un effet de serre généré par un vitrage placé devant un mur "capteur" plein, sombre et exposé au sud. La chaleur s'accumule donc dans la maçonnerie puis est restituée lentement à l'intérieur de l'habitation. Le percement d'ouvertures basses et hautes dans ce mur transforme l'ensemble en système pariéto-dynamique, avec thermo-circulation naturelle (l'air réchauffé s'élève). Il constitue donc un système de chauffage ou de rafraîchissement solaire dont le capteur doit être isolé, afin d'éviter la surchauffe. Son comportement diurne le destine principalement aux bâtiments non occupés la nuit (tertiaire) à moins qu'il ne soit couplé à une VMC double flux ou à une masse thermique.