Ancien silo à céréales, le silo d'Arenc, sur le port de Marseille, qui fait aujourd'hui l'objet d'un vaste projet de réhabilitation, a reçu officiellement dimanche le label "Patrimoine du XXe siècle".
Appelée à abriter la future grande salle de spectacles de Marseille, cette bâtisse rectangulaire de 16.000 mètres carrés, qui fait partie du paysage marseillais, a pourtant failli disparaître.
Son propriétaire, le Port autonome de Marseille (PAM), avait envisagé de la faire démolir en 1993, 14 ans après la fin de son exploitation, suscitant une certaine émotion à Marseille et chez les défenseurs du patrimoine industriel.
Construit en 1926, le silo d'Arenc fut l'un des premiers bâtis en France sur pilotis et l'un des derniers qui permettaient le transbordement et l'ensilage des céréales dans un port maritime. Il aurait inspiré Le Corbusier lorsque celui-ci édifia sa cité radieuse à Marseille...
Après des années de réflexion, le port finit par lancer un appel à projets, en septembre 1999, pour lui trouver une autre vocation, émettant une condition : qu'une partie du bâtiment soit ouverte au public.
Un architecte marseillais versé dans la restauration de bâtiments, Eric Castaldi, eut alors l'idée d'y installer la salle de spectacles dont la Ville souhaitait se doter.
Eric Castaldi, qui dit "avoir été malade en 1993 quand il a été question de démolition", bâtit son projet autour de cette salle de 2.000 places "comparable à l'Olympia", y ajoutant un restaurant panoramique et des bureaux sur 4.500 mètres carrés.
L'ensemble conserve l'aspect extérieur d'un silo, coque de 130 mètres de long sur 30 de large et 50 de haut, parsemée de demi-cylindres sur trois façades. "C'est un bel objet qui accroche très bien la lumière avec ses surfaces courbes, ses alvéoles extérieures", commente-t-il.
L'architecte, associé à une société d'économie mixte, la Sogima, emporta la mise fin 2000.
D'ici à quelques semaines, la Ville devrait choisir l'architecte chargé de l'aménagement intérieur de la salle elle-même. Plus de quarante équipes, dont celle d'Eric Castaldi, se sont portées candidates.
En attendant le verdict, l'architecte se félicite du label Patrimoine du XXe siècle, "qui se glisse dans la zone d'ombre du passé proche et est une reconnaissance sans contrainte", contrairement à la classification monuments historiques, "parfois lourde à porter".
Pour le ministère de la Culture, cette distinction est destinée aux constructions dont "l'intérêt architectural et urbain justifie de les transmettre aux générations futures".
Son propriétaire, le Port autonome de Marseille (PAM), avait envisagé de la faire démolir en 1993, 14 ans après la fin de son exploitation, suscitant une certaine émotion à Marseille et chez les défenseurs du patrimoine industriel.
Construit en 1926, le silo d'Arenc fut l'un des premiers bâtis en France sur pilotis et l'un des derniers qui permettaient le transbordement et l'ensilage des céréales dans un port maritime. Il aurait inspiré Le Corbusier lorsque celui-ci édifia sa cité radieuse à Marseille...
Après des années de réflexion, le port finit par lancer un appel à projets, en septembre 1999, pour lui trouver une autre vocation, émettant une condition : qu'une partie du bâtiment soit ouverte au public.
Un architecte marseillais versé dans la restauration de bâtiments, Eric Castaldi, eut alors l'idée d'y installer la salle de spectacles dont la Ville souhaitait se doter.
Eric Castaldi, qui dit "avoir été malade en 1993 quand il a été question de démolition", bâtit son projet autour de cette salle de 2.000 places "comparable à l'Olympia", y ajoutant un restaurant panoramique et des bureaux sur 4.500 mètres carrés.
L'ensemble conserve l'aspect extérieur d'un silo, coque de 130 mètres de long sur 30 de large et 50 de haut, parsemée de demi-cylindres sur trois façades. "C'est un bel objet qui accroche très bien la lumière avec ses surfaces courbes, ses alvéoles extérieures", commente-t-il.
L'architecte, associé à une société d'économie mixte, la Sogima, emporta la mise fin 2000.
D'ici à quelques semaines, la Ville devrait choisir l'architecte chargé de l'aménagement intérieur de la salle elle-même. Plus de quarante équipes, dont celle d'Eric Castaldi, se sont portées candidates.
En attendant le verdict, l'architecte se félicite du label Patrimoine du XXe siècle, "qui se glisse dans la zone d'ombre du passé proche et est une reconnaissance sans contrainte", contrairement à la classification monuments historiques, "parfois lourde à porter".
Pour le ministère de la Culture, cette distinction est destinée aux constructions dont "l'intérêt architectural et urbain justifie de les transmettre aux générations futures".