Longtemps attendu durant le colloque, Benoist Apparu, ministre délégué au logement, annonce clairement d'entrée : « Nous devons avant tout changer de modèle économique». Et de nous faire partager : « Je n'ai pas eu la primeur du programme présenté (Ndlr : l'après-midi même) par mon candidat Nicolas Sarkozy. Mon candidat a insisté sur un point fondamental : Oui, il faudra assumer un monde économique différent à répondre les logements des français tout en dépensant moins d'argent public, car nous ne voulons pas copier ni l'Espagne, l'Italie ou la Grèce dans quelques temps ». Avant d'ajouter : « Nous envisageons un retour à l'équilibre en 2016 y compris dans le logement ».
Le président de l'Union des maisons françaises, Christian Louis-Victor, l'interroge alors sur les conséquences du zonage en France. « Il me semble que ces zones sont imparfaites, à revoir mais elles sont indispensables. Les supprimer entièrement conduirait à oublier notre politique démographique », répond Benoist Apparu.
Faire face à l'urgence des besoins
Enfin, Wallerand de Saint-Just, porte-praole de Marine Le Pen (FN), reconnaît que sa candidate n'a pas pris position sur le chiffrage des logements à construire pour le prochain quinquennat. Et d'apporter en exclusivité : « En revanche nous avons déjà budgété un chèque premier le logement à hauteur de 720 M euros. »
En conclusion, face à l'urgence des besoins, les 9 acteurs du logement ont dévoilé les dix priorités pour sortir très vite le secteur de la crise et d'assurer un « logement pour tous et un logement pour chacun »…
Découvrez les 10 priorités du secteur en page suivante.
« Tout ce que j'ai entendu est vraiment un voyage dans l'inconnu… Comment construire là 500.000 logements ? Ce qui m'intéresse est de connaître l'axe politique des candidats, estime Marc Pigeon, président de la FPI, s'exprimant aussi au nom des 9 acteurs de la chaîne du logement. D'après le sondage IPSOS, on voit bien que les Français sont du même accord que les professionnels, sur la base de la nouvelle politique. Il faut une stratégie pérenne. Et nos six axes sont : construire en fonction des différents besoins, cibler les territoires et construire des logements sociaux, baisser les prix de l'immobilier en agissant sur les coûts du foncier et de construction, établir une gouvernance dans le secteur, et enfin mobiliser l'existant. » Et pour conclure : « Là où il nya pas de vision, les peuples périssent »