Après Fécamp et Saint-Nazaire, un nouveau recours a été déposé contre le projet de parc éolien de Courseulles-sur-mer (Calvados), par des associations de défense de l'environnement. Elles considèrent que cela équivaut à "une destruction" du site des plages du débarquement.

Sans surprise, un recours a été déposé, par huit associations, contre l'arrêté préfectoral autorisant le parc éolien offshore dit de Courseulles-sur-mer, dans le Calvados, prévu par EDF au large des plages du Débarquement en Normandie. La cour administrative d'appel de Nantes a confirmé à l'AFP le dépôt le 11 octobre d'un recours contre ce projet. Déjà en juillet puis en août, des recours avaient été déposés contre les parcs éoliens de Fécamp (Seine-Maritime) et Saint-Nazaire (Lore-Atlantique).

 

Pour les associations, le projet de 75 éoliennes de 450 MW en tout à 10 km au large, équivaut à "une destruction de ce site emblématique des plages du Débarquement", qui fait l'objet d'un projet de classement au patrimoine mondial de l'Unesco, selon leur communiqué commun. Les éoliennes seront "très visibles", affirment les associations.

 

Lors du débat public organisé en 2013 sur ce projet, un ingénieur au CNRS, Jean-Marc Veizien, avait lui comparé l'impact visuel de chaque éolienne à "une moitié d'ongle au bout d'un bras tendu". Mais les associations ne sont pas de cet avis et dénoncent en outre ce qu'elles considèrent comme "une profanation du cimetière marin (...) où les innombrables épaves des navires de guerre" coulées en juin 1944 sont pour elles "autant de sépultures" pour les soldats morts "pour sauver la France et l'Europe de la tyrannie". Elles justifient en outre leur recours par "l'incidence sur l'environnement" du parc.

 

Le 12 octobre la Chambre de commerce de Cherbourg (Manche) a, quant à elle, diffusé un manifeste pour soutenir le projet de Courseulles, signé par le député PS Philippe Duron, 10 maires de communes littorales du Calvados et six responsables économiques.

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