On connaissait la contrefaçon de produit, il semblerait que l'architecture soit également touchée par ce fléau. En effet, un promoteur chinois est accusé d'avoir plagié l'architecture de Zaha Hadid pour construire des tours. Explications.
La contrefaçon, connue dans le secteur des produits notamment du bâtiment, pourrait désormais concerner l'architecture. En tout cas, un promoteur chinois connaît actuellement des soucis et est accusé d'avoir plagié une création de l'architecte anglo-irakienne Zaha Hadid (qui n'est pas encore terminée) pour réaliser ses tours à Chongqing dans le sud-ouest de la Chine.
Ainsi, Satoshi Ohashi, responsable du projet au sein du cabinet de Zaha Hadid, émet des doutes et suspecte "les pirates de Chongqing d'avoir obtenu des dossiers ou des dessins numériques" de la tour de 39 étages, a-t-il expliqué à l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. Même son de cloche du côté du magazine China Intellectual Property qui souligne "certaines similarités" entre l'œuvre de Zaha Hadid et le projet de Chongqing. De son côté, le directeur général de la société Meiquan 22nd Century, Yao Yumao, a contre-attaqué sur internet en indiquant que ces accusations "ne sont pas conformes à la vérité" et "ont un impact négatif" sur son entreprise.
Affaire portée devant la justice
Selon le journal Les Echos, les deux parties ont porté l'affaire devant la justice. C'est à la cour chinoise désormais de rendre son verdict. Selon le magazine China Intellectual Property, si Zaha Hadid obtenait gain de cause, le promoteur devrait s'acquitter d'une amende mais ne devrait pas forcément détruire son bâtiment.
Pour rappel, Zaha Hadid est la première femme à avoir décroché le prix Pritzker considéré comme le prix Nobel en architecture. Elle a, entre autres, construit l'opéra de Canton en Chine, la tour CMA CGM à Marseille ou plus récemment la cité des savoirs et du sport, Les pierres vives, à Montpellier.