La Jordanie a soumis au sommet de la Terre de Johannesburg un projet de lutte contre l'assèchement de la mer Morte grâce à une alimentation en eau venant de la mer Rouge. Ce projet pourrait être réalisé conjointement avec Israël et les Palestiniens, deux autres riverains de la mer.
La Jordanie a souhaité que la communauté internationale l'aide à financer ce projet. Mais plusieurs responsables arabes assistant au sommet de la Terre ont critiqué le projet ces jours-ci, critiquant notamment le fait que celui-ci entraînera une forme de coopération israélo-arabe, ce qui est interdit par la Ligue Arabe.
"C'est un projet vital pour la Jordanie et qui vise à sauver la mer Morte. La Jordanie a informé les parties concernées, à savoir les Palestiniens et les Israéliens" du projet, a indiqué le Premier ministre jordanien Ali Abou Ragheb, lors d'une rencontre lundi avec l'ordre des journalistes jordaniens.
"Les responsables palestiniens qui ont critiqué le projet ne savaient pas que nous avions déja informé l'Autorité palestinienne de sa teneur", a-t-il ajouté, faisant allusion à Farouk Kaddoumi, chef du département politique (Affaires étrangères) de l'OLP, qui avait critiqué le projet, en estimant qu'il impliquerait "un nouveau tracé des frontières entre Israël et la Jordanie, aux dépens des Palestiniens".
"Le projet visant à lier les mers Morte et Rouge ne peut pas attendre l'aboutissement d'une issue politique au conflit du Proche-Orient car son report risque d'entraîner une véritable catastrophe écologique pour toute la région", a estimé de son côté le ministre jordanien du Plan Bassem Awadallah, cité par l'agence officielle Pétra.
"En cas de non règlement du problème, la mer Morte risque de disparaître en l'an 2050", a dit pour sa part le ministre de l'Eau, Hazem Nasser, dimanche, lorsqu'il a exposé le projet jordanien.
"Préserver la mer Morte est une responsabilité internationale qui ne se borne pas à la Jordanie ou aux autres pays riverains", a-t-il ajouté.
Et il a appelé la communauté internationale à financer les études préliminaires (qui seront réalisées par la Banque mondiale) et la première phase du projet, dont le coût total est estimé à 1,5 milliard de dollars.
M. Nasser avait annoncé il y a quelques jours qu'il présenterait un projet de canal reliant les "deux mers", mais selon des responsables au ministère de l'Eau, ce projet a été abandonné car trop coûteux.
Le ministre jordanien a indiqué que la première phase consistait à lier les mers Morte et Rouge par des conduites d'eau de 180 km de longueur ; la seconde phase devra voir la construction d'usines de dessalement de l'eau de la mer Rouge (d'une capacité de 850 millions de mètres cubes par an) et de production d'électricité.
L'eau dessalée sera ensuite acheminée à Amman, à Hébron (Cisjordanie) et à Jérusalem.
Des experts en environnement ont averti à plusieurs reprises que le niveau de la mer Morte (lac naturel le plus salin de la planète, et point le plus bas du monde), était en train de baisser rapidement, principalement en raison de l'irrigation tarissant le fleuve Jourdain, qui l'alimente.
"Il y a quarante ans, la surface de la mer Morte était de 1.000 km2 et à 392 mètres en dessous du niveau de la mer. Aujourd'hui, elle est de 670 km2 et à 412 mètres", avait signalé en 2000 le professeur de Géologie Elias Salameh de l'Université de Jordanie.
"C'est un projet vital pour la Jordanie et qui vise à sauver la mer Morte. La Jordanie a informé les parties concernées, à savoir les Palestiniens et les Israéliens" du projet, a indiqué le Premier ministre jordanien Ali Abou Ragheb, lors d'une rencontre lundi avec l'ordre des journalistes jordaniens.
"Les responsables palestiniens qui ont critiqué le projet ne savaient pas que nous avions déja informé l'Autorité palestinienne de sa teneur", a-t-il ajouté, faisant allusion à Farouk Kaddoumi, chef du département politique (Affaires étrangères) de l'OLP, qui avait critiqué le projet, en estimant qu'il impliquerait "un nouveau tracé des frontières entre Israël et la Jordanie, aux dépens des Palestiniens".
"Le projet visant à lier les mers Morte et Rouge ne peut pas attendre l'aboutissement d'une issue politique au conflit du Proche-Orient car son report risque d'entraîner une véritable catastrophe écologique pour toute la région", a estimé de son côté le ministre jordanien du Plan Bassem Awadallah, cité par l'agence officielle Pétra.
"En cas de non règlement du problème, la mer Morte risque de disparaître en l'an 2050", a dit pour sa part le ministre de l'Eau, Hazem Nasser, dimanche, lorsqu'il a exposé le projet jordanien.
"Préserver la mer Morte est une responsabilité internationale qui ne se borne pas à la Jordanie ou aux autres pays riverains", a-t-il ajouté.
Et il a appelé la communauté internationale à financer les études préliminaires (qui seront réalisées par la Banque mondiale) et la première phase du projet, dont le coût total est estimé à 1,5 milliard de dollars.
M. Nasser avait annoncé il y a quelques jours qu'il présenterait un projet de canal reliant les "deux mers", mais selon des responsables au ministère de l'Eau, ce projet a été abandonné car trop coûteux.
Le ministre jordanien a indiqué que la première phase consistait à lier les mers Morte et Rouge par des conduites d'eau de 180 km de longueur ; la seconde phase devra voir la construction d'usines de dessalement de l'eau de la mer Rouge (d'une capacité de 850 millions de mètres cubes par an) et de production d'électricité.
L'eau dessalée sera ensuite acheminée à Amman, à Hébron (Cisjordanie) et à Jérusalem.
Des experts en environnement ont averti à plusieurs reprises que le niveau de la mer Morte (lac naturel le plus salin de la planète, et point le plus bas du monde), était en train de baisser rapidement, principalement en raison de l'irrigation tarissant le fleuve Jourdain, qui l'alimente.
"Il y a quarante ans, la surface de la mer Morte était de 1.000 km2 et à 392 mètres en dessous du niveau de la mer. Aujourd'hui, elle est de 670 km2 et à 412 mètres", avait signalé en 2000 le professeur de Géologie Elias Salameh de l'Université de Jordanie.