Une centrale thermique au charbon implantée dans l'Ouest canadien sera le terrain d'expérimentation d'un projet de capture et de stockage du dioxyde de carbone (CO2). Une première mondiale à une échelle aussi importante !
Fortement décrié ces derniers temps, le charbon pourrait avoir trouvé un projet pour redorer son image.
Ainsi, une centrale thermique au charbon de l'Ouest canadien sera l'objet d'une expérimentation singulière. Il s'agit d'une opération de capture et de stockage du dioxyde de carbone (CO2) pour produire de l'électricité. Une première de cette envergure, selon son promoteur, la société publique SaskPower, et l'Agence internationale de l'énergie.
Implanté à Estevan, dans le sud de la Saskatchewan, l'ancienne centrale "Boundary Dam", d'une capacité de 110 MW, a été munie d'une technologie permettant de capter le CO2 s'échappant des fumées afin de le stocker sous terre ou de l'injecter dans des champs pétroliers matures pour faire remonter l'or noir. Selon l'AIE, cette technologie pourrait permettre d'exploiter et commercialiser du pétrole, qui jusque-là ne pouvait l'être en raison de risques écologiques.
Ce projet d'un montant de 993 millions d'euros pourrait capter un million de tonnes de dioxyde de carbone par an, selon SaskPower.
A noter que d'autres projets du même type sont dans les cartons au Canada, aux Etats-Unis, en Arabie saoudite et en Australie.