Un projet d'urbanisme de la ville de Grenoble a été invalidé par le tribunal administratif qui n'a pas donné son accord pour la "révision simplifiée" du plan local d'urbanisme (PLU)", arguant un programme trop dense et des immeubles trop élevés.
Voici un recours qui a obtenu gain de cause. En effet, le tribunal administratif de Grenoble est allé dans le sens d'un recours déposé par les écologistes à propos d'un projet construction conçu par l'architecte Christian de Portzamparc.
Ce recours concernait une délibération du conseil municipal du 25 juin 2012, portant sur le secteur de l'Esplanade à l'entrée de Grenoble en venant de Lyon, et plus particulièrement la demande de "révision simplifiée" du plan local d'urbanisme (PLU). Le tribunal a pointé du doigt la trop grande ampleur du projet qui visait la réalisation de 1.200 logements pouvant accueillir 2.500 habitants ainsi que la construction de 10.000 m2 de commerces, loisirs et services, des équipements collectifs et un parc, le tout sur une superficie de 29 hectares. Selon le tribunal, les immeubles de 11 à 18 étages (soit 38 à 59 mètres) ne répondraient pas "aux objectifs de protection du paysage rappelés par le code de l'urbanisme" et amputeraient la "lecture de la ligne des montagnes".
Réaction de la mairie de Grenoble
La mairie (PS) de Grenoble a pris acte de la décision et a souligné néanmoins que "70% des immeubles aujourd'hui imaginés dans le cadre de la ZAC (zone d'aménagement concerté, ndlr)étaient "réalisables" car "conformes au PLU de 2005, révisé en 2007". Un porte-parole a précisé que le tribunal "s'est prononcé sur le projet de 2012 qui n'est pas celui de 2013", en précisant que le projet de tour avait été abandonné et le nombre de logements ramené à 1.000. "On va maintenir le calendrier pour les immeubles compatibles. Pour les autres, nous allons engager une révision du PLU pour rendre compatible l'ensemble du projet", a-t-il ajouté.