Alors que le 1er juillet prochain, Laurence Parisot quittera la tête du Medef, le président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP) a confirmé, mercredi 3 avril, sa candidature à la présidence du Medef pour "la défense des entreprises" et "un dialogue social renforcé". Précisions.
C'est un ancien lieutenant de la présidente du Medef, Laurence Parisot. Patrick Bernasconi, président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), a annoncé, mercredi 3 avril, dans un entretien au Figaro sa candidature à la présidence du Medef pour "la défense des entreprises" et "un dialogue social renforcé". Une autre et dernier postulant de poids, Frédéric Saint-Geours, président de l'UIMM depuis 2007, a également officialisé sa candidature.
"Je suis candidat" à la présidence du Medef, a déclaré Patrick Bernasconi, en faisant valoir son "engagement fort depuis huit ans" à la tête de la FNTP. Et de poursuivre : "Je suis un entrepreneur de terrain. J'ai repris l'entreprise familiale de travaux publics en 1985, cela m'a appris le respect des hommes et de la parole donnée. (...) J'ai aussi une expérience de négociateur au Medef et je veux aujourd'hui porter un projet sur la base de ce que je suis et de ce que j'ai fait."
"Nous avons besoin d'un dialogue social plus mature et surtout de respecter les partenaires sociaux quand ils s'engagent, comme cela a été le cas avec l'accord du 11 janvier sur la sécurisation de l'emploi", insiste-t-il aussi dans l'entretien.
"Si on est trahis sur le respect des équilibres de l'accord du 11 janvier au Parlement, je le dirai haut et fort", déclare le président de la FNTP, en se disant "convaincu que le retour de la croissance ne passera que par l'entreprise".
"Il faut réformer l'État, c'est la première des urgences"
Le président de la FNTP estime que pour les entreprises "le vrai sujet, c'est la compétitivité et le poids des charges des entreprises, et donc les dépenses publiques et sociales". "Il faut réformer l'État, c'est la première des urgences", affirme-t-il. Par ailleurs, Bernasconi se déclare "totalement solidaire du bilan" de Laurence Parisot, présidente du Medef depuis 2005, mais note qu'il n'était "pas solidaire de sa démarche visant à modifier la gouvernance". Enfin, en matière de rémunération des grands patrons, il se prononce pour "la transparence". Par ailleurs, il révèle qu'il gagne dans son entreprise "5.000 euros net par mois, sans prime ni dividende".