Un pont flottant à 20 mètres de profondeur pourrait relier les deux rives du détroit de Jintang au sud de Shanghai (Chine) distantes de plus de 3 km. Le projet " pont d'Archimède " initié par des chercheurs italiens permettrait de construire des ponts d'une longueur inaccessible par les constructions traditionnelles.
Entre le tunnel et le pont, le pont sous-marin est ancré à la mer et se base sur le concept de la flottabilité. Il est maintenu au sol par des câbles. Pas de limite de longueur. " Il peut en théorie atteindre 10 kilomètres " observe Antonio Fiorentino, professeur de génie civil à Naples et de projet du " pont Archimède " dans un extrait du " Il Sole/ 24 Ore " repris par le journal Courrier International. Le " pont Archimède " est donc un tunnel immergé flottant installé à 20 ou 30 mètres de profondeur dans la mer.
Ce point sous-marin aura une longueur de 3.200 mètres, une largeur de près de 28 mètres (avec deux routes à deux voies et deux galeries de secours) pour une hauteur de d'un peu plus de douze mètres.
Les avantages sont considérables : complètement invisible, ce " pont " n'a aucun impact sur l'environnement, mais surtout, il est capable de résister aux catastrophes naturelles (tremblement de terre, cyclones'), fréquentes dans la région. " Un pont rigide n'est pas apte à résister à un effort exceptionnel. Le " pont d'Archimède ", en revanche, est doté de joints élastiques à tous les points critiques " explique Antonio Fiorentino.
Plusieurs institutions italiennes ont travaillé au projet dont le Politecno de Milan et l'Université Frédéric II de Naples. Un projet qui pourrait intéresser d'autres que pays que la Chine. Le quotidien Il Sole/24 Ore laisse entendre que le Brésil envisagerait un " tunnel " flottant dans la Baie de Rio de Janeiro. Et l'Allemagne pense au lac de Constance.
En attendant, le projet chinois doit encore convaincre quelques scientifiques septiques et surtout trouver le financement. L'étude préliminaire a déjà coûté quelque 4 millions d'euros, et une seconde étude devrait être financée par la commission européenne, " peut-être avant la fin de l'année " indique le quotidien italien. Reste que le coût total de l'opération est estimé par les experts chinois à quelque 520 millions d'euros.
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