Les ministère de l'Ecologie et de l'Agriculture ont lancé un vaste de plan de soutien aux projets de méthanisation. Objectif : développer 1.000 méthaniseurs à la ferme d'ici à 2020 et créer environ 2.000 emplois.
Delphine Batho, ministre de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, et Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de l'Agroalimentaire et de la Forêt ont présenté aujourd'hui le plan « Énergie Méthanisation Autonomie Azote » (EMAA).
Ce plan prévoit une "gestion globale de l'azote" sur les territoires pour aboutir à une agriculture "plus compétitive et plus écologique". Mais il favorise également la méthanisation agricole* avec des installations collectives, des circuits d'approvisionnement courts et des technologies et savoir-faire français.
Dans le détail, le plan s'appuie sur "le lancement, en 2013, d'un appel à projets gestion collective et intégrée de l'azote" ; "l'optimisation du tarif d'achat pour l'électricité produite à partir de biogaz pour favoriser les projets de méthanisation collective à la ferme" ; "la simplification des procédures administratives pour le développement des projets de méthanisation" ; "un meilleur accompagnement des porteurs de projets" ; "des efforts de structuration de la filière, dans le cadre d'un projet présenté au Programme investissement d'avenir pour créer une filière nationale dans le domaine des équipements de méthanisation et dans le domaine de la valorisation des digestats".
Devraient en découler 1.000 méthaniseurs à la ferme d'ici à 2020 ainsi que la création de 2.000 emplois pérennes. Au total, 2 milliards d'euros seront investis.
L'intégration de la filière méthanisation dans l'activité agricole participe aux enjeux environnementaux et énergétiques et pourrait aussi apporter un revenu complémentaire aux agriculteurs.
* Il s'agit de récupérer les déchets organiques de fermes (paille, fumier, bouse…) et de les transformer dans en biogaz via un réacteur. Le biogaz peut servir pour créer de la chaleur ou produire de l'électricité.