UN PROJET/UNE PARTICULARITE. Trop petit pour ses nouveaux propriétaires, ce pavillon des années 60 a été agrandi via la surélévation d'une partie de sa toiture. Par ailleurs, l'utilisation des combles perdus a permis d'apporter plus de lumière et d'espace aux pièces de séjour situées au rez-de-chaussée.
Situé dans un quartier résidentiel des Yvelines, ce pavillon se trouve niché au coeur d'un jardin verdoyant. Un coup de foudre pour les nouveaux propriétaires, qui regrettent cependant la surface réduite de la maison. "Les pièces de séjour notamment étaient très petites et sombres", se souviennent Sébastien Demont et Hortense Reynaud, les architectes qui se sont chargés de donner un nouveau souffle à l'habitation.
A l'origine, ce pavillon, un préfabriqué des années 60 avec une ossature bois, présente des combles perdus dits en "fermettes américaines" (bois de faible section qui compose une structure légère). Alors qu'il aurait été plus simple de le démolir, pour reconstruire une nouvelle maison, cette solution est exclue par le plan local d'urbanisme. "Nous pouvions envisager une augmentation de la surface au sol de 30% maximum", précise Sébastien Demont.
Les architectes choisissent alors de créer une surélévation d'une partie seulement de la toiture, pour créer un étage supplémentaire sans dépasser le seuil imposé des 30%. C'est dans ce nouvel espace que sont aménagées trois chambres d'enfant et une salle de bains qui leur est dédiée.
Découvrez les photos de la maison avant et après ces changements radicaux, en pages suivantes.
Des combles perdus dans un pavillon préfabriqué
Les combles en fermettes américaines ont l'inconvénient de ne pas pouvoir être aménagés. Pour envisager une surélévation, les architectes de l'agence Demont Reynaud PPIL ont dû reprendre complètement la charpente de la maison. "Pour soutenir l'extension, il a fallu créer de nouvelles structures jusqu'aux fondations et ajouter des poteaux en béton", commente Sébastien Demont.
Un étage en plus grâce à une surélévation partielle
La réglementation interdisant une surélévation totale de la toiture pour doubler la surface de cette aile de la maison, les architectes ont dû opter pour une extension partielle. "L'emplacement de l'extension s'est imposé de lui-même, compte tenu de la distance par rapport aux maisons voisines, mais aussi de l'ensoleillement et de l'articulation de la maison", nous explique Sébastien Demont.
En outre, les ouvertures ont été agrandies et les menuiseries remplacées par des modèles en aluminium plus contemporains.
Un étage réservé aux enfants
Le nouvel étage a été aménagé de manière à créer trois chambres pour les enfants de la famille. Une grande salle de bains a également été créée. L'étage est desservi par un escalier qui prend son origine en face de l'entrée de la maison.
Une extension des années 80 qui nécessitait une rénovation
Dans les années 80, une première extension avait déjà été réalisée, créant une aile supplémentaire à la maison. Y ont été installés à l'époque deux chambres, une salle de bains et des toilettes.
Une suite parentale dans l'extension rénovée et végétalisée
L'aile a été entièrement rénovée, les ouvertures agrandies et les menuiseries remplacées. Cette partie du pavillon est désormais réservée aux parents, avec une suite comprenant une salle de bains, un espace de transition avec un bureau et un dressing (ici, à droite, face à la première porte fenêtre) ainsi qu'un espace nuit (ici, à gauche).
La toiture de cette extension a été végétalisée, "pour favoriser la rétention d'eau pluviale, améliorer l'isolation et cacher la toiture à partir de la rue", précise Sébastien Demont.
Un pavillon très cloisonné au plafond trop bas
Dans sa version d'origine, le pavillon était découpé en de nombreuses pièces peu spacieuses, en particulier le séjour (en bas à droite sur le plan) et la cuisine (en bas à gauche).
Un rez-de-chaussée consacré aux pièces à vivre
Décloisonnée et repensée, la maison se présente sous un nouveau jour. Le rez-de-chaussée est à présent réservé aux pièces à vivre : le séjour (ici, en bas du plan), l'espace salle à manger (au milieu) et la cuisine ouverte (au milieu, à gauche). La circulation est favorisée, pour les occupants comme pour la lumière.
Un salon lumineux avec un grand volume
Les combles en fermettes ayant été supprimés, le salon profite d'une hauteur sous plafond beaucoup plus importante : 4m30 au faîtage, au lieu de 2m40. Les fenêtres de toit ajoutées de part et d'autre de la toiture permettent de baigner la pièce de lumière naturelle.
Une salle à manger centrale sans être sombre
Face à l'entrée, se trouve une salle à manger largement ouverte sur le salon. "Nous avons installé une verrière pour l'isoler un peu de l'escalier de l'entrée", décrit Sébastien Demont. Son style industriel apporte une touche contemporaine, associée à la décoration épurée du séjour.
Une cuisine ouverte, épurée et contemporaine
Sur le côté de la maison, face à la nouvelle terrasse bois, une grande cuisine a été aménagée. "Pour réduire le budget, nous avons opté pour des meubles standards et nous avons adapté l'agencement de la cuisine en conséquence", expliquent les architectes.
Un miroir dans la cuisine pour apporter encore plus de lumière
Au-dessus de la plaque de cuisson, dans l'alcôve de la cuisine, un miroir a été installé. Il permet de refléter la lumière provenant de l'extérieur... et crée une forme de trompe-l'œil, puisque l'on a l'impression de voir les fenêtres de l'autre côté de la maison, alors qu'il s'agit bien du reflet !
Un escalier de bois pour accéder à l'étage
Un bel escalier de bois, dessiné pour la maison, ouvre accès à l'étage. Grâce à une fenêtre de toit au niveau de la surélévation, il est naturellement éclairé.
A l'étage, des puits de lumière pour éclairer le rez-de-chaussée
Sur le palier de l'étage, une fenêtre de toit apporte de la lumière. Au sol, pour illuminer aussi la salle à manger qui se trouve directement sous cette partie de la surélévation, les architectes ont fait poser un puits de lumière en verre (ici, au centre, sous le garde-corps).
Une extension rénovée devenue suite parentale
Dans l'extension des années 80, une grande salle de bains a été aménagée. Là encore, l'apport de lumière a été optimisé par le biais d'une fenêtre de toit qui s'ouvre automatiquement pour aérer la pièce.
Une terrasse en bois pour ouvrir la maison sur l'extérieur
L'une des demandes des clients était d'ouvrir la maison sur l'extérieur. Une terrasse en bois a ainsi été créée. "Elle est en ipé, d'une teinte qui se grisera avec le temps, pour se rapprocher de celle des volets coulissants en bois", précise Sébastien Demont.
Fiche technique
Programme : Surélévation et rénovation d'un pavillon
Localisation : Yvelines (78)
Maître d'ouvrage : privé
Maître d'oeuvre : Agence Demont Reynaud PPIL - architectes DPLG
Budget : non communiqué
Localisation : Yvelines (78)
Maître d'ouvrage : privé
Maître d'oeuvre : Agence Demont Reynaud PPIL - architectes DPLG
Budget : non communiqué