Un parc, trois ans de travaux et de multiples adaptations

 

Après une longue phase de procédures, la phase travaux a pu démarrer en décembre 2020 pour la production de la sous-station, en 2021 en mer, avec les premiers forages. Les pieux commenceront également à être installés cette année. En 2022, cette étape sera finalisée, la sous-station sera installée à son tour et les câbles, les pylônes et les turbines seront peu à peu mis en place. Le parc doit être livré en décembre 2023 après 3 ans de travaux en mer.

 

Projet déplacé et câbles enfouis

 

Bien que la construction soit lancée, le parc fait toujours l'objet de contestation de la part des pêcheurs. De nouveaux recours ont été déposés à la fin de l'été 2021. Sans se prononcer sur ces dossiers en cours - pas plus que sur l'enquête ouverte par le parquet national financier - Ailes Marines préfère évoquer les 10 ans de procédures et de dialogue avec les parties prenantes, les plus de 1.400 réunions, et les adaptations que le porteur du projet a entreprises.

 

En effet, le champ a été remonté de 6km au nord par rapport à son emplacement initial, afin de ne pas empiéter sur le gisement important de coquilles saint-jacques qui se trouve à proximité immédiate. Les lignes d'éoliennes sont espacées de telle sorte que l'intégralité du parc sera pêchable en phase d'exploitation. Le nombre d'éoliennes a été revu à la baisse, passant de 100 mâts de 5MW à 62 de 8MW.

 

Par ailleurs, alors que seuls 50% devaient l'être initialement, c'est finalement 100% des câbles du parc qui seront enfouis. "A ma connaissance, cela ne s'est jamais fait, au moins en Europe, commente Stéphane Alain Riou. Cela génère évidemment un surcoût important et des difficultés techniques, mais ils auront une durée de vie plus longue en phase d'exploitation et des caractéristiques techniques bien meilleures. Cela assure également une plus grande sécurité maritime, car nous évitons les risques de croche avec les chaluts et les dragues."