"Un relevé exhaustif du site par nuage de points a été réalisé en amont du chantier, pierre à pierre, avec des téléobjectifs et des jumelles, pour mieux appréhender les connaissances réelles du site", explique Christophe Wagner. "C'est un outil très détaillé, extrêmement utile et intéressant." Ce point d'étape a permis aux équipes contemporaines de mesurer encore mieux les travaux effectués par leurs prédécesseurs au XIXe siècle : "On s'attache à conserver religieusement les restaurations de Viollet-le-Duc, sur les pierres, les enduits, les joints... Mais nous avons eu peu d'informations sur les enduits utilisés, beaucoup plus en revanche sur les types de pierres."

 

 

Les équipes se sont par conséquent inscrites dans une démarche d'observation des enduits, afin de mieux comprendre de quoi ceux-ci étaient constitués, avant de procéder à des essais de polissure. Depuis les échafaudages, les entreprises intervenantes ont diagnostiqué l'état des matériaux, pour voir ce qui pouvait être conservé de ce qui devait être modernisé. "Nous avons constaté des désordres ponctuels pour lesquels nous effectuons donc des reprises ponctuelles", poursuit l'architecte du patrimoine. "Globalement, 70% des enduits sont conservés, 30% sont repris. Mais on est confronté à chaque fois à des cas particuliers, donc on adapte l'intervention en fonction de la situation rencontrée."

 

Pour les opérations de réhabilitation, le groupement s'est tourné vers un matériau extrêmement traditionnel : la chaux aérienne.

 

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