En déplacement ce jeudi à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) pour inaugurer le chantier d'élargissement de l'autoroute A9, le chef de l'Etat s'est dit favorable à un nouveau plan de construction d'infrastructures routières locales. Il a donné ainsi symboliquement le coup d'envoi du "plan de relance" signé en 2015 par l'exécutif avec les sociétés concessionnaires d'autoroutes.

François Hollande, venu lancer un chantier d'élargissement de l'autoroute A9 à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) qui reliera Le Boulou et Le Perthus, a apporté, jeudi 28 juillet, son soutien à une proposition de Pierre Coppey, directeur général adjoint de Vinci chargé des concessions. En l'occurrence, celle de lancer un nouveau plan de construction d'infrastructures routières locales.

 

Cette venue du chef de l'Etat marque ainsi le lancement symbolique du "plan de relance autoroutier", signé en septembre 2015 entre l'Etat et les concessionnaires des autoroutes françaises, privatisées entre 2002 et 2006.

 

"Vous me proposez une autre phase, d'autres projets qui pourraient être financés sans qu'il en coûte au contribuable et sans que ce soit pour les villes une charge supplémentaire", a déclaré François Hollande, dans son discours d'inauguration. Il y a plein de liaisons très courtes qui peuvent changer les modes de circulation, améliorer le temps de transport, ça veut dire le réduire. Le ministre des Transports est prêt et je l'appuierai (...) de manière à ce que nous puissions engager ces travaux très rapidement, c'est-à-dire au début de l'année prochaine."

 

Un appel à 100 projets

 

Précisons que Pierre Coppey avait évoqué, quelques minutes avant le discours du chef de l'Etat : "cent nouveaux projets qui appellent des investissements pour améliorer la circulation périurbaine", citant notamment des liaisons routières ou autoroutières autour de Paris, Agen, Lyon, Nice, Toulouse, Bordeaux ou encore Nantes. "Les concessionnaires d'autoroutes sont prêts à travailler avec l'Etat pour faire construire ces projets que les collectivités locales appellent de leurs voeux", a expliqué le dirigeant de Vinci, citant aussi des chantiers à Montpellier et à Strasbourg.

 

Sur les 3,27 milliards d'euros engagés dans le cadre du plan de relance gouvernemental signé en 2015, deux milliards d'euros sont pris en charge par Vinci Autoroutes (Autoroutes du sud de la France, Cofiroute, Escota et Arcour), en contrepartie de l'allongement de la durée du contrat de concession qui lie le groupe à l'Etat, a précisé le groupe Vinci dans un communiqué.

 

"Créer près de 10.000 emplois directs et indirects d'ici à 2024."

 

Ces deux milliards permettront donc d'entreprendre un tiers des 21 chantiers prévus dans 31 départements - dont celui de l'autoroute A9 estimé à 180 millions d'euros. L'objectif est de taille : ce plan de relance autoroutier doit créer près de 10.000 emplois directs et indirects d'ici à 2024.

 


actionclactionfp