Questions à Yves Macheboeuf, Vice-président de la Communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, commanditaire et pilote du projet sportif.
Batiactu : Que représente pour vous ce projet ?
Yves Macheboeuf : Alors que le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines est en train de sortir de terre, la prise de conscience sur notre territoire fort de 155.000 habitants se ressent plus concrètement. Pensé effectivement lors de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2012, cet équipement porte une grande ambition, ouverte sur l'international comme sur son environnement proche. Ce nouveau 'mini-zénith' va devenir un formidable outil de développement économique et de valorisation du sport nature, domaines dans lesquels notre agglomération est exemplaire. L'anneau et la piste de BMX seront également ouverts au public et aux scolaires pour des pratiques amateurs. La polyvalence de cet espace nous permettra également d'organiser des meetings, des événements culturels pour les habitants et nous envisageons également des concerts à condition que le tourneur de spectacles dispose d'une sonorisation spécifique. De plus, il est prévu que les entreprises environnantes viennent y organiser des conventions.
Yves Macheboeuf : Alors que le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines est en train de sortir de terre, la prise de conscience sur notre territoire fort de 155.000 habitants se ressent plus concrètement. Pensé effectivement lors de la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2012, cet équipement porte une grande ambition, ouverte sur l'international comme sur son environnement proche. Ce nouveau 'mini-zénith' va devenir un formidable outil de développement économique et de valorisation du sport nature, domaines dans lesquels notre agglomération est exemplaire. L'anneau et la piste de BMX seront également ouverts au public et aux scolaires pour des pratiques amateurs. La polyvalence de cet espace nous permettra également d'organiser des meetings, des événements culturels pour les habitants et nous envisageons également des concerts à condition que le tourneur de spectacles dispose d'une sonorisation spécifique. De plus, il est prévu que les entreprises environnantes viennent y organiser des conventions.
Batiactu : Pourquoi un partenariat public privé pour 30 ans ?
Yves Macheboeuf : Nous avons choisi en 2008 la procédure du contrat de partenariat public privé (PPP), pour réaliser ce grand projet complexe sportif et de développement urbain. Il a été ensuite voté en décembre 2009. Nous avons retenu à l'issue d'une année de dialogue compétitif l'offre du groupement Vélopolis (cf. encadré) que Bouygues-Bâtiment-Ile-de-France a formé avec Meridiam Infrastructure comme investisseur majoritaire, Sodéarif, comme développeur des programmes immobiliers privés. Dans ce PPP, Vélopolis a donc été chargé de la conception, du financement, de la construction et de la maintenance durant 30 ans du complexe sportif.
Il a fallu au consortium Vélopolis intégrer de façon optimale les impératifs techniques et sportifs de l'exploitation, les propositions architecturales et techniques des maîtres d'œuvres et les contraintes de la construction… Et il a fallu également optimiser les équations financières.
Batiactu : Comment va se dérouler le financement et l'exploitation ?
Yves Macheboeuf : Côté partenaires publics, chacun apporte son "quatre quart", avec les contributions respectives de l'Etat (13 M€), Ile-de-France (13 M€), le Département des Yvelines (13 M€), et la Communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines, (13 M€). Soit un montant total de 51,3 M€. La cession des terrains du programme tertiaire (35.000 m² au total) dégagera 12 M€ de recettes foncières, reversées ensuite par Vélopolis à la Communauté de la SQY. La vente des bureaux de la FFC devra dégager 5 M€ de recettes foncières. Avant d'être propriétaire d'ici à 30 ans, la Communauté de SQY paiera un loyer de 4 M€ par an auprès de Vélopolis.
Batiactu : Que retenez-vous de ce lancement de projet ?
Yves Macheboeuf : La conception d'un vélodrome évolue sans arrêt, en raison de nouvelles règles techniques chères à l'Union cycliste internationale. Il a fallu donc s'adapter à la moindre évolution et être en liaison avec l'ensemble des acteurs du projet.
Batiactu : Enfin, l'environnement et le développement durable s'inscrivent-ils bien dans le chantier ?
Yves Macheboeuf : Sa construction va donner lieu à une étroite concertation avec Certivéa, l'organisme certificateur qui dépend du Centre scientifique et technique du bâtiment (CSTB), dans le cadre d'une opération pilote sur le référentiel de certification Haute qualité environnementale (HQE) pour ces grands équipements sportifs. De plus, les bâtiments, eux-mêmes seront conformes aux exigences de la certification HQE/ H&E et du label énergétique BBC.
Vélopolis est composé de plusieurs filiales de Bouygues Construction mais aussi de Méridiam (filiale du Crédit Agricole spécialisée dans les investissements de projets en PPP), de Vega (gestion de salles de spectacles, d'équipements sportifs et de loisirs et de centres de congrès ou d'expositions), de l'agence TER (aménagements et intégration des ouvrages), du cabinet Chabanne (architecte) et de Ralph Shürmann (architecte expert des vélodromes).