Rodolphe Delord a rejoint sa mère dans l'aventure de Beauval en 1988 pour transformer le parc ornithologique en zoo et le développer. "Nous accueillions alors 40.000 visiteurs et avions 3 salariés", se souvient-il. Au-delà de la passion pour les animaux, il est aussi de ceux qui "aime construire, aime le béton, et que les choses aillent vite". D'année en année, de projets en projets, il est désormais à la tête d'un parc de 43ha, 5 hôtels à partir du 1er avril 2023, pour une entreprise qui emploie 1.500 salariés et a réalisé 105 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022.
Les bénéfices sont réinvestis pour le bien-être des animaux, "notre priorité", celui des collaborateurs et des visiteurs, dans de multiples projets notamment de construction. "Ces projets, je les rêve, les gribouille, puis nous les améliorons, travaillons en 3D en réalisant notamment des films 3D en interne", avec l'architecte Daniel Boitte, complice de Rodolphe Delord depuis de longues années. Les 4 hôtels de Beauval, dont le premier a ouvert en 2008, c'était avec Daniel Boitte. La plaine asiatique où sont logés les pandas, c'était avec Daniel Boitte. La tribune pour le spectacle des oiseaux, encore avec Daniel Boitte. La Terre des Lions, toujours avec Daniel Boitte. Mais aussi la réserve des Hippopotames, le téléphérique, le Dôme équatorial inauguré pour les 40 ans du parc, juste avant la pandémie de covid-19.
A 77 ans, l'architecte a également supervisé le chantier de cette nouvelle volière. C'est pendu au téléphone que nous le croisons en ce mois de mars 2023. Il faut dire que tout doit être prêt dans un mois. S'il y a beaucoup à faire, l'architecte ne semble pas inquiet : "On a l'habitude", s'amuse celui qui exprime toujours un grand plaisir à travailler sur le parc et à rendre concret les projets de la famille Delord.